"Les nombreux témoignages reçus de la part des riverains nous poussent plus que jamais à réclamer, de façon urgente, une réduction significative des nuisances nocturnes et à instaurer une plage de silence complet un dimanche par mois sur l’ensemble de la région Ile-de-France", déclarent, dans un communiqué, l’association de riverains Advocnar et La Table ronde des élus contre les nuisances aériennes.
"Les solutions existent pour réduire les nuisances et améliorer le quotidien de centaines de milliers de personnes survolées mais il manque la volonté de les mettre en oeuvre"

 "Les élus et les riverains ne se contenteront pas des mesurettes qui se profilent dans la Charte de Développement de Roissy CDG oubliant la nuisance la plus tenace, les vols de nuit portant atteinte à un droit fondamental, le droit au sommeil", déclarent les associations locales.

Le nuage de cendres, qui a notamment contraint à la fermeture des aéroports parisiens, a permis de s’interroger sur l’importance du trafic aérien dans nos vies quotidiennes. "Des cadres habitués à sillonner la planète ont découvert l’existence de la vidéoconférence. Quelques consommateurs n’ont pas eu leurs kiwis néozélandais ou leurs haricots verts du Kenya ; Est-ce un drame ? s’interroge l’Advocnar. Il faut bien avoir en tête que le trafic  aérien se développe très rapidement parce qu’il ne paie pas ses coûts externes. Le kérosène est le seul carburant pétrolier non taxé. Le billet d’avion est exonéré de TVA (TVA réduite sur les vols domestiques). Pourquoi ? L’avion est-il un produit de première nécessité ? Il faut comparer l’effet économique de nouvelles contraintes ou taxes avec l’avantage économique, social et environnemental résultant de ce rééquilibrage au profit de productions relocalisées".

Les association de riverains d’aéroports s’interrogent aussi sur "l’hyper concentration" du trafic aérien sur la région la plus peuplée de France. "Pourquoi la plus grande part du trafic commercial (60%) est-elle concentrée en Ile-de-France ? Pourquoi la quasi-totalité du trafic fret d’Air France Cargo (95%) est-elle concentrée sur Roissy CDG ? Concentration = fragilité. Les aéroports du sud ont été très sollicités pendant cet épisode, mais ils n’ont pas la capacité des aéroports franciliens. Il est temps de passer du discours aux actes en matière de développement durable".

Les associations de riverains demandent, non pas une énième charte, mais "un plan négocié et contractualisé de réduction des nuisances aériennes".