Avec 3,99% de logement sociaux sur son territoire, la commune d’Auvers-sur-Oise fait partie des dernières villes du département dans ce domaine. Avec un tel taux, la ville des Impressionnistes ne respecte pas la loi SRU qui fixe un seuil de 20% de logements sociaux pour chaque commune. « Pour nous, il est essentiel d’établir un équilibre entre la défense du paysage spécifique d’Auvers, paysage qui est toute notre richesse, et le développement de notre ville. Il est bien évident que la construction de 300 logements sur la ville ne va pas aller sans profonds changements » estime Claire Houbert, chef de file du groupe Alternative Citoyenne.

 Comment construire plus de logements sociaux tout en préservant la spécificité d’une ville touristique comme Auvers-sur-Oise ? Pour répondre au mieux à cette problématique auversoise, le groupe d’opposition municipale propose au maire socialiste, Jean-Pierre Béquet, un partenariat sur cette question.  

« Même  si depuis quelques mois, on peut constater une réelle volonté de construire, le Maire ne parviendra pas à rattraper son retard en restant sur les programmes proposés aujourd’hui, explique l’élue.  Que propose la mairie aujourd’hui ? Des petits programmes de construction qui non seulement ne permettent pas de réduire de manière significative le déficit de logement, mais de plus coûtent cher car les bailleurs n’aiment pas s’engager sur des programmes de construction de 12 ou 15 logements. Par ailleurs, et c’est pour notre équipe un souci constant,  les petits programmes de constructions viennent remplir ce qu’on appelle et c’est affreux, les « dents creuses » c’est-à-dire des zones vertes, petits bois, jardins, petites friches vertes,  qui forment la particularité du paysage auversois. »

 Première préoccupation : le projet prévu sur le plateau (grand espace situé au dessus de l’entreprise de matelasserie Benoit, plusieurs hectares de terrain agricole qui s’étendent jusqu’au rond point de la route d’Hérouville.)

Alors qu’une étude vient de commencer concernant ce projet, le groupe Alternative Citoyenne demande « de pouvoir participer à cette étude en étant auditionnés. » « Le devenir de ce grand terrain, le seul qui nous reste, est essentiel : soit il est exploité prioritairement pour le logement, et nous avons là une chance de commencer à rattraper notre retard et de réaliser de fait, un vrai projet d’éco quartier. Soit il est divisé en  2/3 pour une zone d’activité et 1/3 pour le logement comme l’a négocié la mairie d’Auvers avec l’intercommunalité et, dans ce cas, nous condamnons notre ville à ne jamais pouvoir dépasser les 10% de logements avec les conséquences qui s’en suivront » ajoute Claire Houbert.