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Suite à l’arrêt des subventions du Conseil Général et de la ville d’Argenteuil qui se renvoient la faute,  la dernière compétition cycliste professionnelle d’Ile-de-France n’aura pas lieu en mai prochain. Prévenu tardivement, l’organisateur de l’épreuve, Hervé Girardin, n’a pas pu trouver de nouvelle terre d’accueil à son épreuve et doit jeter l’éponge, au moins pour cette année.

 L’un des monuments du cyclisme hexagonal vient de s’écrouler. Créé en 1913 et organisé depuis 20 ans dans le Val d’Oise, le Trophée des grimpeurs n’était plus très loin d’une disparition pure et simple depuis l’annonce des désengagements financiers de la ville d’Argenteuil et du Conseil Général du Val d’Oise début février. Faute de temps, Routes et Cycles Organisation, l’entreprise organisatrice du Trophée, n’a pu rebondir dans un autre département et vient d’officialiser l’annulation de l’épreuve.

Pour Philippe Demaret, vice-président en charge des sports au Conseil Général, «la ville d’Argenteuil a souhaité se désengager du Trophée des Grimpeurs. Or, le Conseil Général ne sert que de support à une ville ou à un club lors de l’organisation de manifestations sportives. Ce n’est pas au Conseil Général du Val d’Oise d’organiser et de financer en totalité une épreuve sportive ». Mais au cabinet de Philippe Doucet, maire socialiste d’Argenteuil et vice-président en charge du logement au Conseil Général, le son de cloche n’est pas le même. « L’année dernière, nous avons accepté de rattraper le retrait de Sannois (NDLR : Sannois organisait la compétition depuis plusieurs années avant de cesser son partenariat l’année dernière) car le Trophée des grimpeurs nous donnait l’opportunité de mettre en valeur les berges de Seine et la ville d’Argenteuil, explique-t-on à la mairie. Mais nous n’avions pas indiqué que cet effort était censé se reproduire. Avec le Conseil Général, il était entendu que nous ne compensions pas totalement le retrait de Sannois mais que le coût global de l’épreuve soit divisé à parts égales. Or, le Conseil Général est finalement resté sur sa subvention de départ. La situation financière difficile de la ville, cumulée à la lourdeur de l’organisation d’une telle épreuve avec l’aménagement de la voirie, etc., nous met dans l’impossibilité d’organiser à nouveau cette compétition ».

Un constat pas vraiment du goût de l’opposition argenteuillaise. Pour Xavier Pericat, conseiller municipal d’Argenteuil, « l’argent pour financer ce type d’épreuve existe à Argenteuil… Mais tout est une question de priorité : On ne peut pas tout à la fois augmenter les indemnités des élus, sortir une lettre du Maire tous les deux mois,  embaucher au service communication, dépenser 350 000 € par an pour l’Argenteuillais, faire un forum urbain… et financer une épreuve sportive de qualité suivie par des milliers d’argenteuillais ! » Le cabinet du maire d’Argenteuil n’a pas souhaité répondre à ces affirmations de l’opposition.

Au milieu de tout ça, l’organisateur de l’épreuve, Hervé Girardin, un valdoisien pur souche, se sent trahi par les instances de son département. « J’ai couru pendant 25 ans pour le Val d’Oise, j’y organise des évènements et  j’ai créé une société dans le Val d’Oise. Et à moins de trois mois du Trophée des grimpeurs, j’apprends que le département se retire. On ne fait pas ça comme ça, ce n’est pas correct. Ils mettent par terre ce que j’ai mis 10 ans à construire. » Le Sannoisien est d’autant plus déçu qu’il a tenté de contacter le président du conseil général et son vice-président chargé des sports depuis le mois d’octobre 2009, sans jamais parvenir à avoir de réponses. « La mairie d’Argenteuil a au moins eu la délicatesse de me faire parvenir leur décision par courrier » regrette-t-il.  De son côté, Philippe Demaret prétend ne pas avoir été avisé des appels de Monsieur Girardin et ajoute que « la responsabilité n’incombe pas au Conseil Général. Nous n’y sommes pour rien si la municipalité d’Argenteuil a renoncé à la tenue du Trophée des Grimpeurs tardivement. Ce n’est que suite à cette décision que nous avons pu nous prononcer ».

Hervé Girardin reconnaît avoir été surpris par les arguments avancés par le Conseil Général dans l’article paru dans le Parisien-Val d’Oise du 10 février dernier, « Je peux comprendre que la situation financière soit difficile actuellement. Mais le Conseil Général aurait pu me prévenir plus tôt de sa décision afin que je puisse sauver le Trophée en l’organisant dans un autre département. En plus, s’ils ne peuvent pas mettre de l’argent dans le Trophée des grimpeurs, je vois mal comment ils vont pouvoir financer le passage du Tour de France. » En février, Hervé Girardin se donnait jusqu’à début mars pour trouver une nouvelle terre d’accueil à son épreuve. Il n’y est pas parvenu même si les Hauts-de-Seine, la Champagne-Ardenne ou encore la Haute-Normandie étaient sur les rangs. Mais il compte bien rétablir la mythique compétition en 2011… dans tout autre département que le Val d’Oise.

Fabien Madigou