Dominique Lesparre le maire PCF de Bezons, est en colère. Il reproche au Rectorat et à la Région Ile-de-France de laisser à l’abandon le Lycée professionnel Ronceray situé à proximité du pont de Bezons. L’établissement, faute de formations suffisamment adaptées aux nouveaux métiers, est déserté par les jeunes bezonnais au profit des établissements des villes limitrophes de Carrières sur Seine et Argenteuil. Ce lycée compte aujourd’hui 250 élèves, il pourrait en accueillir trois fois plus avec de nouvelles formations. Le maire mise notamment sur une formation en mécatronique et réfléchit à des enseignements en lien avec les filières des nouvelles entreprises qui viennent s’implanter : les sociétés informatiques EMC2 et Atos Origin.
"A l’époque les élèves venaient des quatres coins de France" lance un élu de la majorité bezonaise. Historiquement le Lycée Eugène Ronceray formait aux métiers de la fonderie et du modelage. Il fournissait même en main d’oeuvre l’usine Peugeot à proximité.
Tourneurs, fraiseurs ou moulistes, Ronceray était un établissement pilote dans lequel les bacheliers à la sortie, intégrait directement les entreprises de mécaniques de la ville.
Aujourd’hui la situations a bien changé, et le lycée n’attire plus les élèves. Pas étonnant à regarder l’état du terrain de sport où l’herbe n’a pas été coupée depuis bien longtemps. "Bezons c’est le dernier choix sur la liste", explique Dominique Lesparre. En effet, 250 élèves étudient à Eugène Ronceray alors que le lycée pourrait en acceuillir 800. Pire encore, selon le maire, aucun jeune bezonnais n’y serait scolarisé.
"On mettra la pression comme pour le tramway"
En cette période de campagne des élections régionales, Dominique Lesparre sait que le moment est propice à l’écoute. Il a donc lancé un comité de soutien pour une amélioration des conditions d’enseignement dans cet établissement. Car depuis mai 2005 et les premiers courriers, c’est silence radio de la part de la région.
Les élus locaux socialistes et communistes se sentent abandonnés, ils regrettent le manque d’implication de Jean-Paul Huchon sur ce dossier. "On mettra la pression comme pour le tramway", martelle le conseiller général et maire de la ville.
Problème d’attractivité, formations inadaptées au tissu économique local, Dominique Lespère est en colère. Pour lui le rectorat n’a pas tenu compte des évolutions des métiers et aimerait voir son lycée obtenir une fillière de formation porteuse d’avenir, rapellant que l‘ implantation de grandes entreprises (EMC et Atos Origin) à proximité, pourrait être le moment de "dessiner un véritable partenariat". Et le maire a sa petite idée: une formation de mécatronique.
Après 5 ans de discussion et ayant appris l’action de Dominique Lesparre, hier, l’inpection académique du Val d’Oise a contacté la mairie, affirmant que dés septembre 2010 le lycée Ronceray serait doté de 9 neuf nouvelles classes de fillières générales. Un soulagement, mais en demi-teinte, le rectorat ayant proposé également l’ouverture d’une formation en hôtellerie.
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COMMENTAIRE (03A184A01). LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE ! Je trouve fort de café le discours de ce maire communiste qui pendant des décennies n’a pas anticipé (lui et ses prédécesseurs) dans ses combats et choix politiques, la révolution numérique. Mon fils est passé dans ce cursus scolaire ou il a appris le métier de fraiseur sur machines classiques, dans un environnement vieillot, alors que déjà les entreprises s’équipaient de machines à commande numérique et modernisaient tous les métiers annexes et connexes et tous les équipements attenants. Les établissements ont accumulé un retard considérable les rendant quasiment irrécupérables pour enseigner aux jeunes générations les connaissances du monde économique, informatique, bureautique, technique, technologique, méthodologique, numérique, robotique, mécatronique, etc. … D’autre part, certains enseignants ont freiné des quatre fers pour ne pas s’accrocher au train de l’évolution et du modernisme, considérant que leurs savoirs et savoirs-faire étaient suffisants pour enseigner la base des connaissances requises pendant leur vie active. Vous savez, quand un enseignant ne met pas ou plus ou que très rarement les pieds dans le monde réel de l’économie numérique, ses savoirs et savoirs-faire deviennent très vite obsolètes. Quand en plus, il attend tout de son administration pour bouger et apprendre des métiers nouveaux, ne vous étonnez pas de son inertie toujours de plus en plus lourde.
COMMENTAIRE (03A184A02). L’ENSEIGNEMENT NUMÉRIQUE EST EN MARCHE ! Ce n’est pas qu’un problème d’établissement et d’équipements. C’est aussi un problème de compétences à enseigner, des enseignants eux-mêmes. Il est bien là le problème pour vous anciens, jeunes et moins jeunes enseignants, qui n’avez pas bénéficié de cette avancée technologique considérable ! En attendant, plus vous vous impliquerez personnellement dans les technologies nouvelles et mieux vous percevrez l’immense progression que l’outil Internet peut vous apportez à vous et à vos élèves. Soyez à l’initiative de vos propres changements. Intéressez-vous à ce qui se fait en dehors de votre monde. Vous avez ou aurez des raisonnements dont je connais bien la cause ; c’est celle du manque de savoir et de savoir-faire personnels. Vous souhaiteriez avoir un accompagnement de gens expérimentés … ! Mais savez-vous que pour nous, personnes du privé, pour le plus grand nombre, nous sommes dans la même situation … ! Vous n’avez pas reçu l’enseignement nécessaire et suffisant pour que vous vous sentiez en capacité de transmettre … ! Vous ne voulez pas faire les frais des expériences d’application … ! Tout changement implique des pionniers. Soyez de ceux là et vous pourrez dire, j’en étais … !
COMMENTAIRE (03A184A03). LES MARCHANDS DU TEMPLE PRIVÉ VOUS GUETTE. Les enseignants traditionnels ont des cheveux à se faire s’ils ne prennent pas le train des réformes et en particulier, celles consistant à être créatifs et novateurs pour mutualiser les moyens de l’enseignement public et réduire leur nombre et leurs dépenses ! L’enseignement numérique est à votre porte MM et MME de l’enseignement public. Prenez ce virage sous votre responsabilité sinon, votre avenir sera sombre. Si j’avais un conseil à donner aux enseignants du public, je leur recommanderais de se réveiller car la concurrence du monde numérique privé les guette via les nombreuses offres de soutien scolaire. Pourquoi après tout ne pas se dire que cette forme d’enseignement, rendue possible via Internet, ne puisse pas s’étendre ? Si les enseignants du monde public continuent à se méfier de la compétition, à redouter la concurrence et à se réfugier dans leur corporatisme, alors ils ont des cheveux à se faire.