Alors que le maire d’Argenteuil vient de retirer les délégations de deux adjoints dénonçant leur « absentéisme intolérable », les élus de droite du département demandent à Didier Arnal l’application de la « jurisprudence Doucet à tous ceux qui brillent par leurs absences » dont le vice-président Philippe Doucet.

L’annonce de la décision du maire d’Argenteuil de retirer leurs délégations à deux élus qui, selon lui, manquaient à leurs responsabilités et n’étaient pas impliqués dans leur mandat pourrait-elle se retourner contre Philippe Doucet ? C’est en tout cas ce qu’espèrent les conseiller généraux du groupe Union pour le Val d’Oise (UVO). Dans un communiqué, ces élus jugent « anormal que des responsables politiques ayant demandé aux administrés de leur faire confiance n’honorent pas la charge qui leur a été donnée dés le lendemain des élections. » Par ces mots, ils approuvent l’attitude du maire d’Argenteuil… pour mieux critiquer son action au sein du Conseil général.

« Le maire d’Argenteuil devrait balayer devant sa porte »

En effet, les élus UVO demandent « qu’une politique similaire soit menée au sein de l’assemblée départementale et singulièrement pour des élus chargés d’une délégation ou d’une vice-présidence. » Principal visé : Philippe Doucet lui-même. « Le conseiller général Doucet n’est pas exemplaire en matière d’assiduité. Il en est même un contre-exemple parfait. Il est absent aux réunions de travail et ne vient aux plus importantes que pour un temps limité mais suffisant pour faire acter sa présence….Il en est ainsi aux séances publiques du Conseil général, comme chacun a pu le constater » dénoncent-ils. Un cas particulier que l’UVO étend plusieurs membres de la majorité de gauche. « Nous constatons avec stupéfaction l’absence régulière de quelques élus aux commissions permanentes du Conseil général » écrivent-ils. Ils en profitent pour regretter le report « de trop nombreuses réunions importantes, et notamment des commissions d’appels d’offres en l’absence d’un nombre suffisant d’élus de la majorité socialo-communiste » depuis le mois de mars 2008.

A partir de ces constats, la droite s’interroge « sur la nécessité de continuer à verser leurs indemnités à des élus qui ne daignent même pas assister à ces réunions » avant de conclure : « rien ne justifie que le contribuable rémunère plus de 3000€ par mois un vice-président qui n’honorerait pas cette fonction. »