Christian Karembeu, Roger Milla, Jean-Pierre Papin, Abedi Pelé ou encore Marcel Desailly. Autant d’anciennes gloires du ballon rond que vous pourrez apercevoir dimanche à 16h à l’occasion de l’inauguration du stade Salif Keïta. Joël Motyl, vice-président chargé des sports et de la vie étudiante de la Communauté d’agglomération, dévoile le programme de la journée de festivité et revient sur le choix du nom du stade.

VOnews.fr : A quelques jours de l’inauguration du stade Salif Keïta, pouvez-vous nous dire pourquoi le choix du nom du nouvel équipement s’est porté sur ce célèbre footballeur africain ?
Joël Motyl : Nous voulions donner à ce stade le nom d’un personnage emblématique, qui soit plus qu’un sportif. Or, Salif Keïta a été le premier joueur africain à s’imposer dans l’Hexagone. Ce pionnier du football africain a marqué l’histoire de son sport et a fait une très grande carrière, notamment dans des clubs français comme Saint-Etienne et Marseille. Et puis donner le nom d’un sportif africain, c’est reconnaître l’apport de l’Afrique à la France et c’est un beau symbole à quelques mois de l’ouverture de la coupe du monde en Afrique du Sud. Enfin, de nombreuses personnalités françaises ont déjà donné leur nom à des structures sportives. C’était donc l’occasion de se démarquer d’autant qu’aucun stade ne porte pour l’instant le nom d’un sportif africain en France.

VOnews.fr : Salif Keïta a-t-il tout de suite accepté ?
Joël Motyl :
Nous sommes partis avec une délégation à Bamako pour rencontrer les autorités maliennes et françaises postées là-bas pour leur faire part de notre choix. Les deux bords ont trouvé  que notre idée était formidable, qu’elle sonnait comme un signe de reconnaissance attendu. Quant à Salif Keïta, il s’est dit honoré par notre proposition et a accepté avec beaucoup d’enthousiasme. On lui a pourtant expliqué que c’était un petit stade, destiné à accueillir des jeunes issus de la diversité et non un superbe complexe avec 20 000 places dans les tribunes. Cela ne lui a posé aucun problème.

VOnews.fr : Quels seront les moments forts de cette inauguration ?
Joël Motyl :
Le programme de la journée se divise en plusieurs phases. Le matin, les différents sportifs jeunes et moins jeunes réunis pour l’occasion seront présentés. Le plateau a été relativement facile à construire car Salif Keïta est une grande personnalité qui rassemble, très respectée dans le milieu footballistique. L’après-midi, un match de gala entre des anciens internationaux français (Marcel Desailly, Christian Karembeu, Jean-Pierre Papin…) et des amis de Salif Keïta (Roger Milla, Abedi Pelé, etc.) aura lieu. Les coachs seront Michel Hidalgo et Jeant Tigana. Cette rencontre est bien entendue libre d’accès à tous.

Propos recueillis par Fabien Madigou