Dans un courrier envoyé à quelques 5 000 agents, le Syndicat National des Policiers Municipaux, SNPM – CFTC, sollicite les policiers municipaux « pour participer à la demande de réintégration immédiate et de réparation intégrale du préjudice subi par Christophe Bridou. » Cet ancien chef de la police municipale de Garges-lès-Gonesse avait été accusé à tort de pédophilie. Blanchi depuis juillet 2007, il n’a toujours pas été réintégré dans les services de la ville.

 Malgré un non-lieu rendu concernant des accusations à tord de pédophilie, escroquerie et vol portées contre Christophe Bridou, l’ex-chef de la police municipale de Garges-lès-Gonesse, le tribunal administratif de Cergy a refusé sa réintégration et toute indemnisation en juin 2008. Depuis, plus rien. Le Syndicat National des Policiers Municipaux fait donc appel à la solidarité de la profession. En plus du courrier adressé à environ 5 000 agents, le syndicat a envoyé une missive à son ministre de tutelle et au président de la République pour demander « sa réintégration immédiate et la réparation intégrale du préjudice subi ».

Six années de calvaire

Cet ancien chef de la police municipale de Garges-lès-Gonesse, en 2001 et 2002, a été confronté à un « Outing » de la Maire UMP de l’époque, Nelly Olin, et des accusations graves de pédophilie, vol et escroquerie. Suspendu immédiatement pour faute grave par un arrêté municipal, il avait été ensuite révoqué, rayé des cadres et perdu sa qualité de fonctionnaire. Sans droits au chômage, le désormais ancien chef de la police municipale touchait le fond. Après avoir quitté son domicile, séparé de sa femme à qui l’on avait appris son homosexualité, perdu son travail, Christophe Bridou se retrouvait pour quelques années à la rue. Une période noire qu’il décrit dans un ouvrage sorti en septembre 2008 « Calomnie ».

Aujourd’hui, Christophe Bridou attend la décision de la Cour européenne des Droits de l’Homme qu’il a saisi concernant la longueur de l’instruction pénale dont il a fait l’objet. En attendant, le SNPM – CFTC  vient d’entreprendre de multiples démarches pour qu‘il obtienne gain de cause.

« Il est inacceptable pour notre organisation syndicale que l’innocence d’un homme soit ainsi ignorée, malmenée et piétinée » écrit le syndicat dans son courrier appelant à signer une pétition en ligne (http://www.mesopinions.com/Reparation-et-reintegration-pour-Christophe-Bridou-petition-petitions-394f1f93260650aec20290f059d9d1d2.html). L’organisation a même ouvert une rubrique spéciale de soutien dédiée à Christophe Bridou sur son site Internet.