Les Verts ont pris connaissance « avec stupéfaction » les projets que le président du Conseil général jugeait prioritaires pour le Val d’Oise en matière de transport. Parmi les quatre axes à développer, Didier Arnal site notamment l’A 15, le doublement de la francilienne ainsi que le prolongement du Boulevard du Parisis qui doit à terme relier l’A15 à l’A1. Des projets « totalement incompatibles avec les conclusions du Grenelle de l’environnement » selon le parti écologiste.

 Vendredi, la séance de l’assemblée départementale était consacrée principalement à la question des transports. A cette occasion, Didier Arnal a rappelé l’importance d’un soutien de l’Etat en la matière, condition nécessaire à une dynamique de développement. Déjà en janvier dernier une motion avait été votée à la quasi unanimité. Elle constatait que « l’absence d’investissement structurant par l’Etat depuis des décennies et quel que soit le gouvernement en place, que ce soit au niveau de la création de lignes ou du renouvellement du matériel roulant a rendu notre réseau saturé et obsolète. »

Après un tel constat, les Verts espéraient « un changement radical de posture politique des élus du conseil général : celui de l’abandon des multiples projets routiers et la réaffectation des budgets afférents au développement des transports de passagers et de marchandises alternatifs au routier. » « Peine perdue ! » s’exclament-ils aujourd’hui rappelant que « l’heure n’est plus aux projets routiers et autoroutiers mais à la promotion des modes de déplacement les moins destructeurs de la planète. »

Le parti écolo exhume également un engagement de la majorité : faire du Val d’Oise un éco-département. « Le simple fait de donner le premier coup de pioche d’une prolongation de l’A15, de l’A104 ou du BIP retirerait au Val-d’Oise le droit moral de se déclarer éco-département » signalent les Verts.

« De telles aberrations ne sont possibles que parce que la pseudo-concertation n’a eu lieu qu’entre barons locaux défendant leurs fiefs au mépris de l’intérêt des générations futures. Les Verts ne se reconnaissent pas dans cette gauche incapable d’une vision de long terme et méprisant le travail des associations citoyennes » concluent les écologistes. Mais qu’en pense le C3D (Conseil Départemental du Développement Durable) ?