A l’occasion de la cérémonie des vœux, le maire de Jouy-le-Moutier, Gilbert Marsac, s’est inquiété de la diminution de la population dans la commune de l’ordre de 5%. Le défi pour 2009 sera d’inverser la tendance. Pour cela, l’élu compte investir dans le logement et « maintenir la population autour de 18000 habitants, dans une ville dynamique et conviviale. »

Selon le dernier recensement de l’INSEE, Jouy-le-Moutier a perdu près de 1000 Jocassiens entre 1999 et 2006. Si les habitats sont tous occupés, ils abritent mois d’habitants. « Les enfants quittent le nid. Nous n’avons pas de logement à leur offrir. Ils quittent la ville » constate le maire, Gilbert Marsac. « Jouy est aujourd’hui moins attractive que des communes voisines. Le prix de vente des biens immobiliers diminue plus rapidement. Nous avons le devoir d’inverser cette tendance » poursuit-il.

Un manque à gagner de 200 000€ en 2009

Cette situation a pour conséquence immédiate de réduire des dotations de l’Etat et de la Région, d’environ 200 000€ pour 2009. Les besoins en investissement eux en revanche « sont plus élevés que la moyenne » assure l’élu, qui évoque « des retards dans l’investissement pour l’aménagement et l’entretien de son patrimoine.» Une mauvaise nouvelle dans le contexte économique actuel. Pour augmenter les recettes de la ville, le maire annonce une augmentation « raisonnable » des impôts et des taxes.

Ces ressources doivent servir à « maintenir la population autour de 18000 habitants. » Pour cela, il faudra « construire en moyenne plus de 100 logements par an » affirme Gilbert Marsac. Cette ambition tranche avec l’activité dans le domaine de la construction ces dernières années. Selon le maire, seuls 13 logements ont été construits en 2008 et la moyenne des années précédentes ne dépasse guère les 20 logements.

« Il faudra cependant de 18 à 36 mois avant que des premiers logements ne sortent de terre » prévient le maire. Le premier bâtiment construit sera le centre pour personnes handicapées, APEI le Gite, près de la gendarmerie. Dans un premier temps, il représentera 64 résidents et autant d’emploi salariés.

Ensuite, la mairie espère démarrer dès 2010 la construction de 200 logements, dont 30% destinés à la location, aux abords du boulevard d’Ecancourt. Un chantier nécessaire si la ville veut stopper la perte de population.
 
Adrien Hilpert