Confronté à l’inquiétude de leurs administrés devant la crise économique, la plupart des maires du Val-d’Oise ont fortement réduit les dépenses de la cérémonie habituelle des voeux à la population, voilà purement et simplement supprimé toute festivité. Etat des vœux…

 L’hebdomadaire La Gazette du Val-d’Oise a passé en revue les voeux dans le département.

A Taverny, le maire Maurice Boscavert (PS dissident) a maintenu la cérémonie (qui aura lieu vendredi 9 janvier au Centre culturel), affirmant renoncer à toutes dépenses somptuaires. Le budget est cependant estimé entre 20 000 et 30 000 €, dont un tiers pour le buffet. Chacun des quelque 500 invités coûtera donc une cinquantaine d’euros au budget communal.

A Pierrelaye où l’on compte chaque année quelque 400 invités, le maire Michel Vallade (PC) a maintenu la cérémonie qui « crée du lien social ». La Gazette estime à moins de 2000 € le coût de la cérémonie qui s’est déroulée dimanche 4 janvier.

À Cergy, le maire Dominique Lefebvre (PS) avait organisé des voeux grandioses les années précédentes, estimés à 60 000 €. Le budget de 2009 ne dépassera pas 30 000 € ce jeudi soir 8 janvier à la Maison de quartier de l’Axe majeur. Même cure d’austérité pour les voeux de l’agglomération de Cergy-Pontoise, habituée à partager un gymnase avec le conseil général. En 2009, ce budget aurait été réduit de 40 %.

Dans les petites communes, les voeux, généralement bon marché et très attendus des habitants, ont été maintenu. Ainsi à Marines où le buffet coûtera environ 3000 € pour 300 personnes. 10 € par invité est généralement la norme dans les villages où, à l’exception du buffet, les services municipaux assurent la décoration et l’accueil. À Sagy, le budget restera d’environ 2500 € pour 250 invités ce samedi 10 janvier.

À Auvers-sur-Oise dont la municipalité de Jean-Pierre Bequet (PS) s’efforce d’entretenir l’attractivité culturelle, le budget des voeux a été fixé à 3890 €, comme en 2008.

A Herblay, le maire Patrick Barbe (UMP) a annulé une cérémonie qui avait coûté 30 000 € pour 900 invités en 2008. Paradoxalement, ce sont les villes réputées les plus riches et les plus résidentielles qui ont annulé purement et simplement la cérémonie des voeux.

 Ainsi à Enghien-les-Bains où le budget habituel de 35 000 € sera transformé en chèque pour la recherche médicale, et à Soisy-sous-Montmorency où il n’y aura pas de voeux.

Cas particulier : Magny-en-Vexin. Le maire et conseiller général Jean-Pierre Müller (PS) refuse de communiquer le budget du buffet. Il est vrai que les quelques 500 invités ne viennent pas pour s’empiffrer. Chaque année ils se réunissent plutôt dans une atmosphère conviviale après la célèbre et interminable allocution du premier magistrat qui n’hésite pas à discourir sur l’état du monde et qui a été surnommé pour son éloquence « le Fidel Castro du Vexin ».