Le groupe des élus « Union pour le Val d’Oise » a décidé de quitter la séance du Conseil Général ce matin lors de la question d’actualité posée par la gauche à son président Didier Arnal. Elle portait sur les conséquences économiques de la crise financière.

Ce vendredi matin, les élus du groupe Union pour le Val d’Oise (UVO) ont montré leur désaccord aussi bien sur la forme que sur le fond de la question d’actualité posée à Didier Arnal. « La question posée portait principalement sur la situation nationale et la politique gouvernementale. Il ne pouvait être question que l’opposition accepte que l’Assemblée départementale soit le lieu d’une confrontation d’opinions sur la politique du président de la République et du gouvernement qu’il a choisi » explique l’UVO dans un communiqué. « Une attitude inconséquente » déplore la majorité. Elle estime d’ailleurs que « la crise financière mondiale qui secoue notre pays est bel et bien une réalité et elle a des conséquences inévitables et négatives sur les finances des collectivités et en l’espèce, de notre département. »

La nouvelle majorité fustige le comportement des élus de droite qui « ont préféré quitter la séance de l’assemblée départementale plutôt que de débattre des conséquences de la crise financière pour le Val d’Oise. » Faux rétorquent les intéressés. Selon eux, « le dispositif de la question d’actualité ne permet pas un débat dès lors que, sur la question posée, seul le président de la séance peut s’exprimer et, éventuellement, le questionneur répondre au président. »

« Une mise en scène »

Enfin l’UVO remet en cause l’honnêteté avec laquelle est organisé le débat. Ils refusent « une participation muette à une tribune antigouvernementale sans intérêt effectif pour les valdoisiens. »

Interrogé le secrétaire général du groupe va même plus loin. « Les questions d’actualité doivent porter sur un thème en rapport avec le département. Là, elle est était destinée à mettre en scène Didier Arnal dans un discours de politique politicienne. Il a profité de cette tribune pour attaquer l’ancienne majorité et le gouvernement. Ces méthodes n’ont pas leur place à l’assemblée départementale » conclut-il.

« Les élus de droite s’en lavent les mains »

Du côté de la majorité, on affirme comprendre l’attitude de la droite. « Lorsque l’on voit dans quel état l’ancienne majorité a laissé les finances du département, on comprend aisément que certaines vérités soient dures à entendre. La crise est une réalité. Les élus de droite s’en lavent les mains. La nouvelle majorité de gauche, elle, ne restera pas les bras croisés en faisant la sourde oreille. Elle agit en responsabilité en soulevant les questions réelles qui se posent et fait en sorte d’y apporter des réponses concrètes pour préserver les Valdoisiens, en particulier les plus fragilisés » explique Didier Arnal dans un communiqué.

Pour montrer ces points de désaccord, ils ont décidé de quitter l’assemblée départementale ce matin en pleine séance le temps de la question d’actualité. Il n’y aura donc pas de débat sur la question des conséquences de la crise financière sur l’économie du département.

 

Adrien Hilpert