Le public confirme son attachement au Festival international du cirque du Val-d’Oise qui s’est clôturé dimanche à Domont. Cette année, les organisateurs avaient misé sur un chapiteau plus grand prédisant une hausse de la fréquentation. Pari gagné : le nouveau chapiteau (1900 places contre 1100 auparavant) a fait le plein tout en gardant au festival son esprit familial.

 A la sortie du chapiteau, dimanche, le sourire ne quitte pas les enfants. Signe qui ne trompe pas, leurs parents affichent le même rictus béat. A Domont, la magie du cirque opère toujours. Mais finalement, il n’y a rien de magique dans le succès du festival.

S’il est aujourd’hui l’un des plus importants de France, c’est en raison de la qualité de ses numéros internationaux. On peut s’y rendre tous les ans car la programmation est sans cesse renouvelée. Une programmation, savant mélange de tradition et modernité, qui nous fait découvrir le cirque d’aujourd’hui avec ses numéros marqués par leurs hautes performances physiques et leur exceptionnel esprit créatif.

 Ce fut le cas, cette année encore, avec les Granadeiros Brothers (photo). Ces argentins, incroyables show men, ont fait trembler le public avec leur roue de la mort dans laquelle ils réalisaient des acrobaties à 8 mètres du sol. De quoi faire pâlir le plus acrobate des hamsters.

 Spectacle assuré aussi avec le duo Guerrero, des funambules primés au Festival international du cirque de Monte-Carlo dont l’artiste féminine chante tout en évoluant sur un filin.

Des spectacles menés sous la baguette de Carmino d’Angelo à une époque où les bandes son ont eu la peau des grands orchestres de cirque. Pas au Festival international du cirque du Val-d’Oise. Car, ici, ce sont des passionnés aux manettes. Tous des  bénévoles, réunis dans l’association Cap Domont. Des bénévoles enthousiasmés par une passion commune pour le cirque. Un esprit qui se ressent sous le chapiteau et qui en fait un grand rendez-vous familial en Val-d’Oise. Une popularité que vient conforter des prix attractifs. C’est encore plus vrai cette année que les collégiens du département sont accueillis gratuitement, grâce au soutien du Conseil général du Val d’Oise. De quoi leur donner le virus du cirque et assurer la pérennité du festival.  Et pourquoi  pas susciter des vocations, à l’exemple des jeunes de l’école de cirque Cherche-Trouve de Vauréal qui se sont produits sous le chapiteau. Une belle aventure pour ces artistes prometteurs, âgés de 10 à 14 ans. Une belle histoire que seul peut offrir le Festival international du cirque du Val-d’Oise qui soufflera en 2009 ses 10 bougies !

Olivier Zanetta