En grève depuis une semaine, les salariés de Transgourmet ont décidé de durcir le mouvement. Ce matin, ils ont vérouillé les grilles de l’entrepôt pour bloquer les entrées et les sorties des camions du site d’Argenteuil.

Après une semaine de conflit, les employés de Transgourmet accentuent la pression sur la direction. En signe de protestation, ils ont condamné l’accès de l’entrepôt d’Argenteuil. A l’origine de cette grogne, la fermeture de huit sites de cette entreprise spécialisée dans la distribution de produits alimentaires en gros, au 1 er avril 2009. A Argenteuil, 98 employés sont concernés par le plan social, qui prévoit le tranfert de l’activité vers Wissous (Essonne) et Orly (Val-de-Marne). Pour les autres, la direction proposerait entre un et 18 mois de salaire selon l’ancienneté, plus 1 500 € de prime. Parmi la trentaine de grévistes, des chauffeurs et des préparateurs de commandes, dont les salaires n’excédent pas le Smic. « Le reclassement n’est pas acceptable, c’est pourquoi nous réclamons une indémnité de 15 000 euros, ainsi que 5000 euros de prime de bonne fin », souligne Cédric Gricourt, un chauffeur de Transgourmet. Les salariés comptent obtenir gain de cause en prolongeant le mouvement. Transgourmet approvisionne pas moins d’une centaine d’écoles, collèges, lycées et crèches de la région. Parmi ses clients on trouve même l’assemblée nationale. La direction n’a pas souhaité s’exprimer sur le conflit qui l’oppose à ses salariés. Toutefois, elle assure que toutes les cantines scolaires devraient-être livrées demain, jour de la rentrée des classes.