Epinglé par le quotidien L’Humanité dans son édition du 5 mars dernier, le numéro deux de la ville d’Argenteuil et vice-président UMP du conseil général, Philippe Métézeau, dénonce « un article ordurier visant à déstabiliser l’équipe municipale en place, à seulement quelques jours du scrutin ». Depuis juillet 2005, Philippe Métézau a touché 57619 euros des ASSEDICS. Rien d’illégal.

 Le « salaire » des élus reste un sujet tabou. Beaucoup ne l’avouent que du bout des lèvres. Certains vont jusqu’à refuser de le dévoiler, comme Philippe Métézeau. « Je gagne la même chose que n’importe quel élu qui a les mêmes responsabilités que moi. Nous sommes tous logés à la même enseigne, je n’ai pas à répondre à partir de ma situation personnelle », déclare l’élu val-d’oisien.

En cumulant leurs différentes casquettes, les élus ne peuvent recevoir plus de 8036 euros brut par mois. On peut également comme M. Métézeau, touché 2250 euros par mois des ASSEDICS et cumuler des indémnités liées à des fonctions locales. Rien d’illégal donc, on peut être premier adjoint au maire d’Argenteuil, vice-président du conseil général, et chômeur.

Si les faits ne relèvent pas du pénal, l’affaire a pris l’ampleur d’une polémique suite à l’article de L’Humanité. Selon Philippe Métézeau, l’opposition se serait vite empressée de propager la nouvelle. « Une campagne d’affichage, et de tracts sur ma situation a été mise en place dans la ville. Ce sont des façons de faire que je ne cautionne pas . Dans deux mois je serai à la retraite. Je considère cela comme des attaques privées, et basses », ajoute le candidat à l’élection cantonale (canton d’Argenteuil-est). Ecoutez sa réaction-vidéo.

Christophe Obry