Aux termes de l’enquête publique qui s’est déroulée du 30 octobre au 8 décembre 2006, la commission d’enquête chargée du projet de Plan d’Exposition au Bruit (PEB) de l’aéroport de Paris- Charles de Gaulle vient de rendre son avis au préfet de région.  Cet avis, pris à l’unanimité des membres de la commission est favorable au projet de PEB sous deux réserves, et s’accompagne de 6 recommandations. La DAGC déclare accepter ces réserves, dans un communiqué dont nous reprenons ci-dessous les principaux extraits..

 Révision du PEB passée les 600000 mouvements
S’agissant des deux réserves, la commission, sans remettre en cause les prévisions de trafic présentées par le dossier, a exprimé la nécessité d’évaluer périodiquement leur pertinence, compte tenu de l’incertitude qui s’attache à toute hypothèse à 20 ans. C’est pourquoi elle demande d’une part qu’une nouvelle révision du PEB soit engagée dès que le nombre de mouvements aura atteint 600.000 mouvements, et d’autre part que la même étude de trafic soit refaite dans 5 ans, et qu’une nouvelle révision soit alors automatiquement engagée si ses résultats divergent de plus de 5% de l’étude présentée en 2007.

Dans un communiqué, en date du 19 mars, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) « accepte de prendre en compte ces réserves, et demandera aux préfets concernés de prévoir dans l’arrêté d’approbation du PEB les clauses de révision correspondantes. Une fois ces réserves levées, l’avis de la commission d’enquête doit être considéré comme favorable ».

« Réconcilier l’aéroport de Paris- Charles de Gaulle avec ses riverains et son environnement »
Au cours de ses travaux, la Commission a par ailleurs été saisie de nombreuses demandes des collectivités locales, des associations et des riverains tendant à obtenir de nouvelles mesures destinées à réduire les nuisances aéroportuaires. Elle en a déduit 6 recommandations, qui ne sont pas des préalables à l’adoption du PEB, mais des propositions destinées à « réconcilier l’aéroport de Paris- Charles de Gaulle avec ses riverains et son environnement ». 

La DGAC examinier les recommandations
« Ces recommandations qui portent notamment sur le trafic nocturne, l’emport des aéronefs, les procédures d’atterrissages et de décollages, le contrôle de la pollution atmosphérique, les dérogations à la loi SRU, et l’insonorisation des logements, nécessitent des études qui dans certains cas sont déjà engagées, dans d’autres cas restent à être conduites », explique la DGAC qui « examinera ces recommandations  avec attention et s’engage à en débattre au fur et à mesure de l’avancement des réflexions avec la commission consultative de l’environnement ».

La DGAC rappelle également qu’en 2002, un plan de maîtrise du développement aéroportuaire de Paris CDG a été élaboré par le Gouvernement. « Ce plan a permis depuis 5 ans d’assurer une croissance du trafic aérien, nécessaire à l’économie du pays, tout en maintenant en dessous de ce qu’il était avant 2000, le niveau global du volume sonore mesuré au bord des pistes. C’est dans le même esprit que de nouvelles mesures pourront être envisagées, de manière à assurer le développement durable de l’aéroport ».

Source : DGAC