Une petite cinquantaine d’employés d’Alinéa Herblay, qui en compte 140, manifestait vendredi matin sous les fenêtres du tribunal de Pontoise. Leur magasin est sous la menace d’une fermeture le dimanche, suite à une assignation de la CFTC ; le syndicat a déjà obtenu la condamnation de trois Conforama du Val-d’Oise.

« Laissez nous le dimanche, non aux licenciements ». Les slogans scandés par les salariés d’Alinéa à Herblay laissaient transparaître leur inquiétude. Ces manifestants revendiquent le droit de travailler le dimanche. Une manifestation symbolique devant le tribunal de Pontoise. Au même moment, à l’intérieur du tribunal, la CFTC assignait leur entreprise et d’autres grandes enseignes pour « ouverture illégale le dimanche ».

Astreinte financière record de 105000 euros pour Conforama

Le syndicat a déjà obtenu la condamnation des 3 conforama du Val-d’Oise. Un jugement qui a été assorti d’une astreinte financière importante : 105 000 euros par dimanche ouvert. La direction nationale de Conforama a choisi d’ouvrir malgré tout ses magasins d’Herblay, Saint-Brice et Garges. La CFTC entend faire appliquer le jugement. Jeudi 22 février, son avocat réclamait le paiement des amendes : 420000 euros pour quatre dimanches travaillés. Le tribunal rendra sa décision le 12 mars prochain.

Inquiétude sur la RN14

En attendant, c’est l’inquiétude sur la RN14, cette nationale qui regroupe le plus grand nombre d’enseignes ouvertes le dimanche. A commencer chez Alinéa. Des employés refusent la fermeture : « nous sommes volontaire pour travailler le dimanche et c’est intéressant financièrement parce que ce jour-là nous sommes payés double », explique Colomba, membre du Comité d’entreprise.

Les étudiants dépendants financièrement du dimanche

Parmi la petite cinquantaine de manifestants, beaucoup d’étudiants. Travailler le dimanche leur permet de financer leurs études ou de payer leur logement. Cette manifestation était une première. Jamais encore dans le Val-d’Oise, des salariés n’avaient manifesté pour réclamer le droit de travailler le dimanche.

Olivier ZANETTA