La rédaction de l’Écho a appris avec beaucoup de peine le décès de Paul Dufil, ancien combattant 1939-1945, capitaine dans la Résistance (groupe Corentin Quideau de Ronquerolles), vice-président de l’A.R.A.C, médaillé militaire, croix de Guerre, médaillé des Déportés, médaillé de la Résistance. Il a été inhumé hier, mercredi 28 février.

Une impressionnante cérémonie a eu lieu pour lui rendre l’hommage qu’il méritait.

Figure de la Résistance locale dans la Vallée de l’Oise il est décédé à son domicile d’Auvers, vendredi dernier à l’âge de 97 ans.

Figure de la Résistance locale

Né à L’Isle-Adam le 27 octobre 1910, Paul Dufil intégra très jeune le Parti communiste à Epinay sur Seine. Ouvrier ajusteur, il est rapidement considéré comme "individu dangereux" au moment de la déclaration de guerre et déporté au Maroc. De retour en France il s’installe un moment à Enghien-les-Bains. Le maire de l’époque lui fait alors savoir qu’une rafle anticommuniste est prévue. Il fuit.
Paul Dufil s’était marié le 6 février 1932 avec Yvonne Albertine Cox. Ils auront cinq filles, Arlette, Colette, Nicole, Marie-Noëlle et Dominique. La famille s’installe à Auvers sur Oise ou Paul Dufil est fiché et surveillé. C’est dans cette région qu’il a grandi, ses parents demeurant à Méry. Il y rejoint la résistance après le Débarquement allié.

Dufil a ainsi participé à des opérations de sabotage. Ses faits d’armes ont été relevés. Le 18 juin avec d’autres camarades il fait sauter le pont de la Ravine à Auvers. Après l’attaque du Maquis de Ronquerolles, le 19 juin 1944, ou Élie Quideau est mortellement blessé sur place, puis son père Corentin capturé et fusillé à la Carrière de Cassan à L’Isle-Adam avec d’autres résistants, le groupe du capitaine Dufil se reforme avec le reste des FTP de la vallée de l’Oise sous l’appellation Groupe Corentin-Quideau.

Mouvement de résistance Défense de la France dirigé par Philippe Vianney, chef des FFI du secteur Nord de la Seine et Oise, le groupe Quideau fut le noyau qui constitua le plus important rassemblement de résistants dans la région de Pontoise. Le 26 juin, avec l’aide du résistant Martin, il fait exploser 14 poteaux de Pontoise à Beauvais. le 12 juillet il pose des mines sur une grue du port à Mériel. Le 25 août, il procède à une embuscade ou un colonel d’une unité de la 9e panzer division est tué et un autre Allemand fait prisonnier. Le lendemain il se trouve à la carrière de Butry, refuge de résistants qui est attaqué le 27 août. Le combat débuté à 15 heures se termine à 21 heures. 25 Allemands sont blessés et tués.

Dernier hommage

 
Un registre à signatures tenait lieu de condoléances.
En ces douloureuses circonstances, L’Écho présente ses condoléances à Mme Arlette Lavergne, M. et Mme Michel Rabec, M. et Mme Jacques Barreaux, Monsieur et Madame Patrick Sochaki, M. et Mme Marc Morelle, ses enfants, M. et Mme Jean-Claude Lavergne, M. et Mme Patrice Lavergne, M. et Mme Stéphane Calatayud, M. et Mme Victor Cruz, M. Yannick Sochaki et Lucile, M. Thierry Sochaki, M. Nicolas Bourgeois et Anne-Sophie, ses petits-enfants,

 Anthony, Benjamin, Sandy, Dilan, Juliette, Ilona, Silène, Isaure, Marie, Antoine, Paul et Amy, ses arrière-petits-enfants, et à toute la famille.

J.-F D et F. C.