A  Cergy-Pontoise, se déroule une expérience quasi unique au monde, la simulation en laboratoire de la formation de molécules H2 dans le milieu interstellaire.

L’université de Cergy-Pontoise sur son site de Neuville dispose d’un labo d’astrophysique qui réalise sur une machine unique en son genre cette expérience.

Afin de recréer le milieu interstellaire, un vide absolu avec une pression 10000 milliards de fois inférieure à la pression atmosphérique est reproduit. L’expérience se déroule sur une surface refroidie à -263°C. Des conditions extrêmes simulant celles rencontrées aux confins de l’espace.

  à gauche : coeur de l’expérience, sous vide et refroidit à -263°C

  à droite : décharge de plasma destinées à séparer les atomes


« Le but de telles expériences est d’apporter des résultats nouveaux et donc encore inconnus qui permettent de comprendre et d’expliquer le fonctionnement de certaines parties de notre univers », explique Jean-Louis LEMAIRE, professeur du laboratoire LERMA-LAMAP à l’université de Cergy-Pontoise.

C’est dans ce but que travaille depuis 1998 l’équipe de chercheurs. La finalité étant bien entendu diffusion des résultats dans des publications scientifiques afin de partager la connaissance.

Ce partage est la seule consécration de ces chercheurs, qui bien qu’en compétition avec des laboratoires américains, danois ou japonais, organisent des conférences internationales où l’on invite ses propres concurrents et néanmoins confrères à débattre des dernières avancées de la recherche. 

« Une large collaboration internationale est nécessaire au bon fonctionnement de la recherche dans le monde » ajoute le professeur Valerio PIRONELLO, sicilien en visite à Cergy-Pontoise.

C’est d’ailleurs en mai prochain que le laboratoire LERMA/LAMAP, organise une conférence de ce type, où sont attendus nombre de professeurs travaillant dans des domaines identiques.

 

   François dulieu, l’un des enseignant chercheur


Des applications pour demain?

Comme pour les équations d’Einstein découvertes il y a près de 100 ans et qui gouvernent aujourd’hui les lasers que l’on trouve partout, notamment dans les lecteur CD ou dans les télécommunications, ces découvertes à venir auront peut-être un jour des applications qui changeront notre quotidien.

En attendant, la machine à fabriquer de la glace interstellaire continue d’évoluer et chaque jour les expériences se poursuivent à la recherche de l’inconnu.


Sébastien Magdalou

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