Trois maire-adjointes communistes ou apparentées, en charge de la santé, expriment fermement leur opposition au projet de loi Bachelot. Françoise Monaque (Argenteuil), Florelle Prio (Bezons) et Sandrine Peronnet (Sarcelles) s’appuient pour cela « sur l’attachement de nos concitoyens à la solidarité et l’importance accordée à la santé ». Elles mettent en avant les dangers de cette loi pour les hôpitaux du département.
« Les premières informations sur le projet de loi Bachelot suscitent de graves inquiétudes » affirment les trois élues dans un communiqué qui sera diffusé sur les hôpitaux. Mettant en avant le rôle essentiel de l’hôpital public, elles s’inquiètent car « l’avant projet de loi augure d’une transformation profonde de l’hôpital qu’il sera difficile de qualifier de public tant du fait de ses relations avec le privé, que du statut des praticiens ou encore de son fonctionnement calqué sur l’entreprise privée. » Par ailleurs, elles condamnent le remplacement annoncé des Conseils d’Administration des hôpitaux au profit de « Conseils de surveillance » « n’ayant aucun pouvoir de décision, dans lesquels les syndicats ne seront plus représentés et la place des élus restreinte, avec à la tête, un directeur de l’Agence Régionale de Santé nommé directement par le Conseil des Ministres ». Une véritable « attaque contre la démocratie » selon elles.
Les urgences d’Argenteuil menacées ?
« La mise en œuvre de la politique projetée par le gouvernement ne fera qu’aggraver la situation déjà préoccupante des hôpitaux du département » annoncent-elles. Elles citent les menaces de fermeture de l’Hôpital de Montmorency avec le transfert de services sur Eaubonne, celles sur la chirurgie à Beaumont sur Oise, la fermeture de services à l’hôpital d’Argenteuil avec un risque sur la continuité des urgences, le manque de personnel et la dégradation des conditions de travail à Pontoise… Pour Argenteuil, les élues vont même plus loin en évoquant un risque de transfert des urgences « la nuit et le week end sur Eaubonne ».
Solidaires avec Pontoise
Elles appellent d’ailleurs à se joindre à la manifestation qui aura lieu le 25 septembre à Pontoise. « En ce qui concerne le financement de la santé, le gouvernement cherche dans la poche des usagers, sur une partie de leurs salaires, les dizaines de milliards d’euros d’exonération de cotisations sociales offerts aux patrons multimillionnaires » regrettent-elles.
Françoise Monaque, Florelle Prio et Sandrine Peronnet concluent : « Avec la coordination nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et des Maternités de proximité, nous nous associerons à la campagne unitaire « Touche pas à mon Hosto » à partir du 27 septembre ».
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Madame Monaque, oublie de nous rappeler qu’elle a voté contre le plan présenté par P. Doucet, maire d’argenteuil et president du conseil d’administration. Celui-ci a pourtant apporté un peu d’oxygene a l’hopital . Mme monaque est pourtant adjointe (PC) au maire d’Argenteuil pour la santé. Ca fait un peu desordre de « faire de la politique politicienne » sur le dos des hopitaux. le PC n’est pas un parti qui prend ses responsabilités, mais un parti de la démagogie. Quand est ce que Doucet va tirer les conséquences de ces gens qui appartiennent a sa majorité, et n’arrete pas de lui tirer dans les pattes ? Il doit sauver notre hopital, y compris en le subventionnant. Je pense que beaucoup d’argenteuillais accepteraient une augmentation d’impots, si c’est pour sauver leur hopitaL
L’inquiétude exprimée par des élues communistes e ou apparentées arrivent à point nommé. Mais il aurait encore été plus efficace si cette initiative s’ était appuyée d’une part sur la démarche du Président du Conseil Général du Val d’Oise auprès de la Ministre de la santé, et d’autre part sur l’action de mobilisation engagée, depuis longtemps ,par le Collectif de Défense de l’Hôpital d’Argenteuil.
En effet dans le but de créer un rapport de force suffisant permettant d’être entendu par le gouvernement de droite qui n’agit et ne réagit qu’à sa guise, il ne faut négliger aucun moyen qui concourera à organiser des manifestation cohérentes politiquement et visibles socialement. Car l’atomisation des efforts ne peut qu’affaiblir à terme le mouvement et le conduire progresivement à l’echec.
Pour parer autant que faire se peut à une telle déception, un appel pour le rassemblement de toutes les forces de gauche et du progrès fut d’ores et dèjà lancé dans mon blog: http://www.aliromdhane.blogspot.com
Dans ce texte s’intitulant » Notre hôpital est en danger », une méthodologie est clairement developpée pour parvenir à réaliser une union politque forte et homogène pour défendre les hôpitaux du Val d’oise.
Ali ROMDHANE
Délégué National au PS
06 85 72 58 35