Au lendemain des incidents survenus en marge de la manifestation de soutien à Gaza, à Sarcelles, plusieurs personnalités politiques du Val d’Oise ont fait part de leur colère ou de leur incompréhension.

Parmi les plus virulents, Didier Arnal. Le socialiste, leader de l’opposition au Conseil général, élu sur le canton de Sarcelles, ne mâche pas ses mots.

Toujours à Sarcelles, Marc Sonnet, candidat UMP aux dernières municipales, monte également au créneau. « Au nom du groupe "le changement pour Sarcelles", je condamne fermement les violences qui se sont déroulées hier après-midi à Sarcelles, dans le cadre de la manifestation (interdite) de soutien au peuple palestinien. Les propos à caractère antisémite et les pillages contre certains commerces doivent être sévèrement sanctionnés », estime le conseiller municipal d’opposition.

Même condamnation chez le député Jérôme Chartier, très remonté contre les casseurs. L’élu, qui salue le travail des forces de l’ordre, défend la décision d’interdire la manifestation.  

A l’inverse de Jean-Michel Ruiz et du Front de Gauche, qui estiment qu’il fallait autoriser le rassemblement. « Il est normal que des citoyennes et des citoyens veuillent manifester leur solidarité au peuple Palestinien. Les manifestations autorisées à Marseille, Toulouse, Strasbourg, Lille ou Bezons dans notre département montrent que ce soutien peut s’exprimer dans des conditions normales », estime-t-il, pointant du doigt la décision d’interdire la manifestation. « Malheureusement, là où le gouvernement prend la décision d’interdire des rassemblements il crée les conditions de débordements violents inadmissibles qui desservent la cause de la Paix au Moyen-Orient ».

Elu d’opposition à Gonesse, Karim Ouchikh (Rassemblement Bleu Marine) y voit pour sa part « la faillite du modèle communautariste du PS » et appelle à un modèle « laïc ».

La laïcité doit « demeurer le bouclier de la République dontre les violences communautaires », assure Pascal-Eric Lalmy, président de la fédération du Val d’Oise du PRG et secrétaire national du PRG à la laïcité. Et d’ajouter : « Les provocateurs et les casseurs qui confondent religion et politique menacent la concorde nationale fondée sur le principe de laïcité. Le PRG apporte son soutien au Premier ministre qui a rappelé dimanche matin dans son discours la fermeté du gouvernement contre les actes antisémites ».