Axel Poniatowski, président de l’UMP 95, revient sur les évènements récents touchant l’UMP. Il insiste notamment sur l’importance d’un nouveau mode de fonctionnement à l’UMP pour retrouver la confiance des Français.
 
 « Les dernières semaines, loin d’annoncer la quiétude de l’été, ont été le théâtre d’épisodes politico-judiciaires orchestrés d’une manière dont notre pays a malheureusement le secret ». Réagissant aux derniers évènements touchant l’UMP, Axel Poniatowski monte au créneau. Alors qu’un audit a pointé la dette élevée de l’UMP, sur fond de polémique, le patron de l’UMP du Val d’Oise appelle à réagir pour restaurer la confiance dans le parti. « Or la confiance, cela se mérite », inste l’élu.

Dans un contexte économique difficile, caractérisé par une confiance émoussé dans la politique du gouvernement, le maire de L’Isle-Adam appelle l’UMP à se donner les moyens de redevenir une force d’opposition crédible. « Si nous voulons faire gagner nos idées et apparaître comme une alternative sérieuse aux yeux des Français et pour le rebond de la France, il est impératif que nous fassions évoluer notre mode de fonctionnement interne, que nous repartions sur de nouvelles bases, avec des équipes de collaborateurs resserrées, un budget clarifié, des postes de dépenses clairement établis ».

« Nous interroger non pas sur l’indépendance mais sur la politisation de la justice »

Axel Poniatowski revient également sur la mise en examen de Nicolas Sarkozy, dénonçant le traitement de l’affaire par la justice. « La garde à vue inédite d’un Président de la République, de nuit, l’instruction par des magistrats dont au moins l’une d’entre elles fait partie du Syndicat de la Magistrature, désormais connu pour son triste "mur des cons", le secret de l’instruction bafoué à tous les étages, des écoutes dont on peut s’interroger sur leur légalité, tout ceci concourt, au-delà du fond, à jeter l’opprobre sur une manière de faire ». Le député UMP dénonce ainsi le traitement médiatique : « Nous pouvons nous interroger non pas sur l’indépendance mais sur la politisation de la justice ».

Et de dénoncer un acharnement : « Juridiquement Nicolas Sarkozy est redevenu un citoyen comme les autres, c’est vrai. Mais il n’en demeure pas moins un ancien Président de la République. C’est ce qui laisse à penser que la mise en scène opérée relève davantage de l’acharnement que de seules préoccupations juridiques ». Mais pas question pour lui d’attaquer la justice en elle même. « S’en émouvoir ne revient pas à remettre en cause l’institution judiciaire en tant que telle mais à poser la question de son impartialité. Et pour le coup c’est une question qui concerne tous les Français car elle pose tout simplement la question de la confiance dans notre justice », conclut-il.