Alors que Jean-Marc Ayrault a confirmé la création d’une gare dans le Triangle de Gonesse d’ici 2025, les promoteurs du projet EuropaCity vont désormais prendre le temps de réfléchir à la pérennité de leur projet. « Nous allons mener des études afin de vérifier les impacts éventuels du nouveau schéma de transports sur la desserte d’EuropaCity », expliquent-ils.

 Le Triangle de Gonesse devrait avoir sa gare sur la ligne 17 d’ici 2025. Une bonne nouvelle pour les élus de l’Est du Val d’Oise mais aussi pour les promoteurs du projet EuropaCity qui avaient conditionné la pérennité du projet à la mise en service d’une gare à proximité. Pourtant, Christophe Dalstein, directeur du projet, annonce que la décision de lancer les travaux ou non ne sera pas connue tout de suite. « La décision de desservir la zone d’activités de Gonesse à une échéance compatible avec notre projet est une bonne nouvelle. Le schéma de transports a cependant évolué par rapport à l’accord Etat-Région de Janvier 2011, les caractéristiques techniques de la nouvelle ligne 17 ne sont plus les mêmes et la connexion vers l’aéroport international de Roissy interviendra à une échéance ultérieure. Il nous faut donc mesurer si cela a des conséquences notables en termes d’accessibilité au projet EuropaCity. D’ici un mois, si les conditions sont rassemblées, nous annoncerons le calendrier global mis à jour de l’opération ».

 

Pour les anti EuropaCity : « Le projet reste une bombe écologique et commerciale »
A l’annonce des arbitrages de Jean-Marc Ayrault, le Collectif Pour le Triangle de Gonesse a immédiatement dénoncé les « pressions du groupe Auchan et des élus du Grand Roissy ». « Pour autant ce calendrier n’assure en rien le financement », avertissent cependant les membres. Ils promettent ainsi de continuer la lutte. « Pour le Collectif, le Triangle de Gonesse doit rester agricole ». Il précise cependant qu’il « ne s’oppose pas à la réalisation de la branche Le Bourget-Roissy, mais à son détour par la gare inutile du Triangle de Gonesse ».