Alors que la concertation sur le projet de l’avenue du Parisis est passée le 11 octobre dernier par Montmorency, le maire de la commune, Francois Detton, ne cache pas son scepticisme. En cause, le manque d’informations sur le financement de cette 2×2 voies qui doit relier l’A1 à l’A15. Une situation qui l’a poussé à écrire aux élus du Conseil général.

 La concertation sur l’Avenue du Parisis continue, sous l’égide de Conseil général du Val d’Oise, sans réussir à convaincre. Associations et politiques pointent du doigt de nombreuses failles dans ce dossier longtemps laissé de côté. Une nouvelle fois, le financement pose problème. Un paramètre qui dérange le maire de Montmorency. L’élu évoque ses « doutes sur la participation de l’Etat et de la Région » et « refuse par avance toute mise à contribution des  communes ou des communautés d’agglomération ». Il précise que le projet est pourtnt présenté comme « financé », sans que le moindre information ne puisse être apportée sur le montant des contributions de chacun des partenaires. 

Pire, il critique la manière même dont est organisé le débat. « Je dois vous dire que je ne suis pas encore convaincu que ce qui se passe depuis plusieurs mois puisse être réellement qualifié de concertation », lance-t-il à l’adresse des élus départementaux et du président Arnaud Bazin. Une manière de mettre en évidence la complexité du débat et les lacunes sur certains points. « C’est une concertation qui, de ville en ville, de date en date, presque au jour le jour, est alimentée d’éléments nouveaux, souvent volumineux, qui la rend nécessairement plus  complexe à suivre et surtout à chaque étape incomplètement nourrie », argue-t-il.

« Le Conseil général n’a pas d’argent »

Face au budget de 500 millions d’euros annoncé pour la création de l’autoroute urbaine, Francois Detton s’étonne du discours optimiste des porteurs du projet : « Depuis mars 2011, c’est-à-dire depuis que la majorité a changé au département, il ne se passe pas un jour sans qu’on explique aux montmorencéens et à d’autres que le Conseil général n’a pas d’argent. » Une enveloppe qui pourrait, selon lui, financer la réhabilitation d’infrastructures existantes, à court terme. Exemple, la voirie de la rue de Margency, « autre voie départementale, dont cela constituerait une amélioration considérable de la vie des riverains, non pas dans 10 ans mais demain matin », précise l’élu.

Et de conclure : « Si vous avez l’argent et les assurances de vos partenaires, discutons, mais faites en sorte d’entretenir le patrimoine existant. C’est la condition de votre crédibilité. »