Suite à l’élection de Francois Hollande au poste de président de la République et la nomination de Cécile Duflot à la tête du Grand Paris, la droite francilienne s’inquiète de l’avenir du dossier. En cause, les positions hostiles affichées par la ministre dans le passé. Ils craignent désormais un « démantèlement programmé du Grand Paris ».

 Inquiétude unanime de la droite sur le Grand Paris après l’arrivée au pouvoir de la gauche. Dans une lettre ouverte adressée à la nouvelle ministre en charge du dossier, Cécile Duflot, de nombreux élus franciliens de droite (dont pour le Val d’Oise Arnaud Bazin Président du Conseil général, Gérard Seimbille vice-président du département et le député Axel Poniatowski ) réclament une position claire du gouvernement sur l’avenir du projet. Rappelant l’importance potentielle du Grand Paris en terme d’infrastructures, d’emplois et de logement, ils insistent sur quatre points essentiels.

Première inquiétude, les « 32,4 milliards d’euros alloués à la réalisation du Grand Paris ». Des fonds qui doivent permettre de rénover les transports en communs et créer de nouvelles lignes « de banlieues à banlieues ». Les élus demandent également à Cécile Duflot de se prononcer sur « la préservation de la Société du Grand Paris (SGP) et le refus de la dissoudre dans le Syndicat des Transports d’Ile-de-France (STIF) » qui risquerait selon eux de « retarder considérablement l’avancement des travaux et de compromettre le financement de toute nouvelle ligne ».

Mais les transports ne sont pas la seule préoccupation des signataires du courrier. Ils craignent la remise en cause des nombreux projets programmés tels qu’Europa City ou l’aménagement des grands pôles universitaires. Les élus rappellent également que onze accords cadre de développement territorial ont déjà été signés en Ile-de-France. Enfin, ils redoutent l’« asphyxie » de Paris et de la « région métropolitaine ». 

Une mobilisation régionale

Cette lettre rédigée à l’initiative de Valérie Pécresse, présidente du groupe Mouvement Populaire au conseil régional d’Ile-de-France, est co-signée par les Présidents des Conseils Généraux UMP et non inscrit (92, 78, 95), les Présidents de groupe d’opposition dans les autres départements et de plusieurs élus et parlementaires franciliens, notamment membres de Paris Métropole.