La compagnie low cost comparaît ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour "discrimination à raison d’un handicap". La raison : l’accès à un avion avait été refusé, à l’aéroport de Roissy en 2009, à trois clients handicapés car ils n’étaient pas accompagnés. L’Association des paralysés de France (APF) s’est portée partie civile.
 
 "Une réglementation européenne autorise les compagnies à refuser qu’une personne handicapée embarque si elle n’est pas accompagnée, s’il y a un risque pour la sécurité", avait déclaré l’avocat d’easyJet Me Philippe Van der Meulen qui rappelle que la compagnie embarque chaque année environ 350.000 personnes à mobilité réduite, "qui sont accompagnées ou qui sont suffisamment autonomes pour embarquer seules et évacuer l’appareil rapidement en cas de problème". 

L’Association des paralysés de France (APF) tient à rappeler que cette réglementation européenne du 5 juillet 2006 fixe, comme principe général, l’interdiction de refuser le transport aux personnes à mobilité réduite, avant d’y poser une exception : le motif de sécurité. "Mais une personne en situation de handicap peut voyager seule dès lors qu’elle peut accrocher ou décrocher sa ceinture, mettre son masque à oxygène et comprendre les messages de sécurité. Ce qu’ont compris la majorité des compagnies aériennes !", souligne l’APF.