« Une réunion avec l’Inspection de circonscription prévue demain permettra de répartir les enfants dans les classes de plusieurs écoles », a fait savoir lundi soir Jacqueline Eustache-Brinio, maire UMP de Saint-Gratien. La FCPE avait annoncé vouloir saisir la HALDE, la ville ayant refusé de scolariser 9 enfants issus de familles tchétchènes et kossovardes. Le maire donne une autre version aujourd’hui, affirmant ne pas avoir obtenu les informations permettant de scolariser les enfants. « La situation que vit actuellement Saint Gratien est très éloignée de ma conception du travail social : l’installation d’une population fragilisée s’est faite sans concertation avec les autorités, sans aucun suivi des associations, en entassant des personnes livrées à elles-mêmes à cinq dans des pièces de 30 m2 ».

« Des familles sont arrivées sur la commune au printemps dernier, puis cet été, sans que la Municipalité ou les services de l’Etat dans le département en soient informés. Elles sont envoyées par le Samu social de Paris et hébergées par un prestataire hôtelier (PROBONO-IDFI) rémunéré par l’Etat. Il s’agit de personnes en demande d’asile ou en situation sociale nécessitant un hébergement d’urgence, explique Jacqueline Eustache-Brinio. La capacité d’accueil du bâtiment, classé en résidence hôtelière, est de 60 chambres pour 299 places ».

« Afin d’anticiper au mieux la rentrée, j’ai demandé à connaître la composition des familles, renseignement que je n’ai jamais obtenu, ni de la part du Samu, ni de la part de l’hôtelier, affirme l’élu. De même, aucun projet d’établissement viable n’a été présenté par PROBONO malgré des demandes réitérées des services de l’Etat dans le département".

"Quelques jours avant la rentrée, alors que les effectifs scolaires sont arrêtés en juin, certaines familles ont effectué une demande d’inscription que j’ai maintenue en attente puisque je n’avais aucune visibilité sur le nombre total d’enfants à scolariser, leur âge ou leur niveau scolaire"

Le maire de Saint-Gratien assure avoir réagi au plus vite : "Lorsque l’Education nationale m’a transmis la liste complète (provenant de la FCPE), j’ai mis à sa disposition sur sa demande une salle de classe permettant le regroupement des enfants d’élémentaire pour une évaluation. Une réunion avec l’Inspection de circonscription prévue demain permettra de répartir les enfants dans les classes de plusieurs école".