Les Etats-généraux des transports organisés vendredi et samedi dernier, font grincer des dents à droite. L’Union pour le Val d’Oise les considère comme « une grossière opération de communication de bout en bout comme par hasard à quelques heures du premier tour des élections cantonales partielles à Argenteuil ».

La droite départementale le répète à qui veut l’entendre : elle aurait préféré un « grand débat sur les transports associant tous les acteurs (usagers, entreprises, collectivités) » aux états généraux du week-end dernier. « Annoncés avec une imposante campagne de communication, cette rencontre ressemblait davantage à un symposium élitiste où il était de bon ton de se montrer qu’aux "états-généraux" ouverts et populaires qu’on nous avait promis… » dénonce-t-elle dans un communiqué.

Ainsi, cet évènement organisé par le conseil général du Val d’Oise n’apporterait rien de concret aux usagers des transports en commun et ne déboucherait sur « aucune décision importante ». « Aucun des ateliers n’a réellement laissé la parole aux valdoisiens. Ces derniers étaient réduits à écouter les intervenants exposer des vérités que toute personne qui utilise un minimum les transports en commun aurait pu exprimer de la même façon » estime l’UVO.

« De l’argent public jeté par les fenêtres »

Les conseillers généraux de droite estiment que ces états généraux des transports auront coûté « plusieurs centaines de milliers d’euros » en communication, dont 40 000€ pour la commande d’un sondage à la SOFRES. « Etait-il besoin d’une telle dépense pour conclure qu’il y a urgence à agir en faveur des transports et, au final, ne prendre aucune décision importante? » s’interrogent-ils. « Le bilan de cette opération est que cet événement n’a servi qu’à faire la publicité du président du Conseil général. C’était une pure opération de récupération politicienne du sujet des transports » dénoncent les élus UVO.

« Sinon, pourquoi avoir choisi un sujet sur lequel les diagnostics sont largement partagés, quelle que soit la famille d’appartenance des responsables politiques » concluent-ils.