Membre de la commission des finances de l’Assemblée nationale, le député maire UMP de Domont a remis, mercredi dernier, au premier ministre son rapport sur « les gouvernants face à la crise ». Jérôme Chartier suggère « la création d’une solidarité européenne dans la gestion de la dette issue de la crise financière ». Il propose « la mutualisation d’une partie de la dette publique de la zone euro » et évoque « un emprunt d’Etat pour financer la dette de la crise ».

 « La mutualisation d’une partie de la dette publique de la zone euro constituerait un marché obligataire ayant une taille critique que n’ont pas tous les pays de la zone euro », explique le député UMP du Val-d’Oise qui fait cette proposition au terme d’une mission dans plusieurs pays (Espagne, Suède, Allemagne, Royaume-Uni, Roumanie, Inde, Etats-Unis, Emirats arabes unis) qui l’a notamment conduit à rencontrer Dominique Strauss-Kahn, actuel directeur général du FMI.

« Chaque Etat pourrait lancer un emprunt entièrement souscrit par la CEACF (Caisse européenne d’amortissement de la crise financière) à hauteur du surcoût de la dette imputable à la crise », explique le député et patron de l’UMP-Val-d’Oise, qui retient le montant de 40 milliards pour la France.

Selon lui, il s’agit « d’offrir des conditions de financement attractives, qui offriraient à certains Etats européens un bol d’air financier considérable ».