Marqué par une abstention record (38.06% de votants dans notre département), cette élection fait réagir les responsables politiques départementaux. Pour Jean-Michel Ruiz, secrétaire départemental du PCF, « le seul signe d’espoir à gauche vient des résultats des listes du Front de gauche ».
 

 Pour le responsable communiste et animateur de la campagne du Front de Gauche, l’abstention démontre « l’ampleur de la défiance des électeurs envers une construction européenne qui se refuse obstinément à entendre les exigences d’une refondation sociale et démocratique de l’Union Européenne ». Regrettant que « tout ait été fait, au niveau du pouvoir comme de ses relais médiatiques, pour brouiller les repères, dissimuler les enjeux du scrutin, refuser le débat et ainsi pouvoir continuer la politique de libéralisation… », il s’appuie sur le fait que la gauche antilibérale double son nombre d’élus (dont Patrick Le Hyaric) pour affirmer qu’un véritable espoir existe avec l’apparition du Front de Gauche.
 
Une progression de 4 630 voix par rapport à la présidentielle 2007

« Dans le Val d’Oise, le Front de gauche réalise, en voix, un score identique à 2004. Il faut souligner que si l’on compare à la dernière élection nationale (la présidentielle de 2007), le gain est de 4630 voix, avec moitié moins de votants » constate-t-il et ce malgré une forte abstention dans les quartiers populaires qui ne permet pas, selon lui, une véritable percée. Il se réjouit « que la prime à l’unité, que le Front de gauche incarne » permette des avancées dans plusieurs villes comme Pierrelaye (+4% par rapport à 2004), Garges (+1.5%), Taverny (+1.5%), Ecouen (+2%) mais aussi à Louvres, Franconville ou Ermont. Il fait remarquer que l’audience d’une force antilibérale unie porte dans de nombreux villages du Val d’Oise : +2,5% à Saint Clair sur Epte ou Berville, +1.5% à Villiers Adam ou +1% à Longuesse et Cormeilles en Vexin par exemple.


« Il y a dans notre pays une place pour une gauche déterminée qui, dans le prolongement du mouvement social, ouvre une véritable perspective face au libéralisme. La porte du Front de gauche est ouverte à tous ceux qui, partis ou citoyens, veulent œuvrer dans ce sens » conclut-il.