La déviation de la RD 14 dans la traversée de La Chapelle-en-Vexin est susceptible de plusieurs tracés. Les élus se rallient à l’opinion majoritaire, favorable au passage par le nord de la commune, mais qui entame un espace classé.

 Les habitants de La Chapelle-en-Vexin (moins de 400 habitants) sont unanimes pour exiger une déviation. La RD 14 (ancienne chaussée Jules César), coupe La Chapelle en deux entre Rouen et l’agglomération de Cergy-Pontoise. Son trafic est de plus en plus lourd avec 15 000 voitures et 2000 camions par jour. Plus que les nuisances sonores, c’est le danger qui traumatise les Chapellois : depuis 2001, 11 personnes ont perdu la vie dans la traversée de la commune.

Reste à s’entendre sur le site de la déviation. La solution la plus facile et la plus économique devait longer le village par le sud. Un tracé qui a la préférence de l’architecte des Bâtiments de France et de la direction régionale de l’Environnement (DIREN). Mais depuis vingt ans, c’est ce versant qui a été choisi pour installer les lotissements qui ont permis de tripler la population.

Les nouveaux habitants s’opposent donc au tracé sud. Le conseil municipal aussi, car il empêcherait la poursuite de l’urbanisation deLa Chapelle-en-Vexin. Plus cher, un tracé qui éviterait le village dans le nord exigerait des déblais et des remblais importants. Et il entamerait un espace boisé protégé dans le cadre du plan Natura 2000. Le maire Joël Pillon (sans étiquette), soutenu par le Conseil général du Val-d’Oise, vient de se prononcer pour le tracé nord. Reste à obtenir l’accord du Parc national du Vexin, qui hésite à aller à l’encontre de ses principes de défense de l’environnement.

Quel que soit le tracé retenu, le calendrier prévoit une déclaration publique en 2010, les acquisitions foncières en 2011 et la réalisations de la déviation en 2012. Jusqu’à cette date, et pour sécuriser le village, les élus ont demandé la multiplication des contrôles de vitesse dans la traversée de La Chapelle où, malgré la limitation à 50 km heure, nombre de véhicules roulent encore entre 80 et 100 km heure en profitant d’une longue déclivité qui file droit vers la campagne. Au mépris du danger…