Le maire sortant conserve finalement son siège grâce à une avance de 170 voix sur Jacques Féron, aux élections partielles de ce dimanche 23 janvier. Une victoire plus significative que lors du scrutin de 2020, annulé par le Conseil d’État.

La commune de 2700 âmes était sous la tutelle de la préfecture depuis deux mois et demi. Seule ville du Val-d’Oise à avoir vu son scrutin invalidé par le tribunal administratif, puis définitivement annulé par le Conseil d’État, ses habitants ont été rappelés aux urnes pour un troisième tour, ce dimanche. Et le résultat est sans appel pour le maire sortant, Thierry Pichery (SE) qui conserve son siège en gagnant 53,7 % des suffrages (532 voix) face à son adversaire Jacques Féron (DVD), celui-ci ayant remporté 36,6 % des suffrages (362 voix).

Avec un taux d’abstention de 57%, cet écart de 170 voix est beaucoup plus important que lors du second tour qui opposait déjà ces deux mêmes candidats. Battu de seulement quatre bulletins en juin 2020, Jacques Féron avait alors saisi la justice, n’appréciant pas la diffusion de tracts polémique à son encontre, trois jours seulement avant le début du scrutin. Avec ce score plus tranché, l’opposition perd un siège au profit de la majorité qui en totalise dorénavant 19.

Jacques Féron quitte la politique

« Nous n’avons plus à craindre une tentative d’annulation du scrutin », se rassure Thierry Pichery, fier que les habitants lui aient « redonner leur confiance ». Jusqu’à présent, la menace de son éviction l’empêchait « de mener des projets sur du long terme ». Cette épée de Damoclès ayant disparu, l’édile entend continuer la mise en œuvre de son programme. L’élu veut notamment construire une extension du restaurant scolaire et du centre de loisirs.

Jacques Féron était maire de Saint-Martin-du-Tertre de 2014 à 2020

« Avec mes colistiers, nous étions très confiants et nous avons mené une campagne très honorable », se réconforte son adversaire Jacques Féron. L’ancien maire de Saint-Martin-du-Tertre (2014-2020), « fier » de son unique mandat, a finalement décidé de se retirer définitivement de la vie politique. C’est donc « sans regret, ni remords », qu’il a annoncé sa démission au lendemain de sa défaite.

Jacques Féron tire sa révérence cinq jours avant la première séance d’installation du conseil municipal auquel il ne souhaite pas participer. Celle-ci se tiendra donc le 29 janvier prochain, « le jour de mon anniversaire », sourit le réélu Thierry Pichery.