Toujours en vigilance renforcée, le Val-d’Oise échappe au confinement le week-end. Néanmoins, de nouvelles mesures entrent en vigueur dès ce vendredi minuit, comme la fermeture des grandes surfaces de plus de 10 000 m2.

Une vue aérienne du Val-d'Oise

Le Val-d’Oise, en surveillance renforcée, doit recevoir des renforts de doses pour accélérer la vaccination contre la Covid-19.

Le Premier ministre, Jean Castex, a inauguré la traditionnelle conférence de presse par de bonnes nouvelles : « depuis une semaine, la circulation du virus progresse à une vitesse moindre et la contamination chez les plus âgés continue de baisser ». Une respiration, alors que les établissements de santé restent sous pression avec encore plus de 25 000 nouvelles contaminations mercredi et 3 647 patients en réanimation. 

 

La semaine dernière, le gouvernement pointait du doigt vingt départements, dont le Val-d’Oise. Ces territoires placés sous surveillance renforcée avec un taux d’incidence supérieur à 250, ont été rejoints par les Hautes-Alpes, l’Aisne ou encore l’Aube. Dans ces départements, l’évolution reste préoccupante avec un virus qui progresse partout, à l’exception des Bouches-du-Rhône et de la Moselle. En l’espace d’une semaine, quarante personnes sont décédées dans le Val-d’Oise des suites de la maladie et 45 patients sont actuellement en réanimation, soit près de 78 % de la capacité totale d’accueil en réanimation du département. Au 3 mars, le taux d’incidence pour 100 000 habitants culmine à 358 contre 284 le 20 février, soit 4 475 nouveaux cas par semaine.

 

Les grandes surfaces de plus de 10 000 m2 clôturées

Le Val-d’Oise n’est donc pas loin du seuil de 400 qui pourrait engendrer un confinement le week-end. C’est notamment le cas du Pas-de-Calais, seul département surveillé qui sera confiné à partir de ce vendredi, 18h. Ce département, où l’épidémie a progressé de +23% en une semaine devra également fermer les grandes surfaces non-alimentaires de plus de 5 000 m2. 

 

Si le Val-d’Oise, comme les autres collectivités surveillées, échappe au confinement le week-end, de nouvelles mesures vont entrer en vigueur. Les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 10 000 m2 devront fermer leurs portes à partir de ce vendredi minuit. Par ailleurs, « le port du masque sera désormais obligatoire dans toutes les zones urbaines où ce n’était pas déjà le cas », ordonne l’exécutif. Les préfets auront également la possibilité d’interdire des manifestations, notamment les week-ends, qui présenteraient « un risque sanitaire avéré », précise Jean Castex.

 

Le préfet du Val-d’Oise, Amaury de Saint-Quentin, a d’ores et déjà pris plusieurs arrêtés préfectoraux qui doivent entrer en vigueur jusqu’au 31 mars 2021 : la limitation des marchés forains aux seules ventes de produits alimentaires les samedis et dimanches, l’interdiction des fêtes foraines, des manèges, des brocantes et vides-greniers dans l’espace public, l’interdiction de la consommation d’alcool ou l’organisation des barbecues dans l’espace public, la suspension de la dérogation permettant à certains restaurants d’ouvrir à des fins de restauration collective ou encore la fermeture de la base de loisirs de Cergy-Pontoise, sauf pour l’accueil des groupes scolaires et des sportifs de haut niveau.

 

Le Premier ministre incite également tous les franciliens à « ne pas sortir autant que possible de leur département ou de leur région ». Une question « de bon sens », d’après le haut fonctionnaire, puisque « le virus frappe de manière inégale différentes parties du territoire ». La réduction des contacts sociaux et familiaux reste aussi de vigueur. 

 

Des renforts de doses dans le Val-d’Oise

Pour limiter la flambée épidémique, le gouvernement souhaite intensifier la vaccination dans les départements à risque dès ce week-end. « Maires, soignants, hôpitaux, tout le monde doit être sur le pont pour vacciner le plus vite possible », demande le Premier ministre. Ainsi, 135 000 doses de vaccin supplémentaires vont être envoyées dans les départements sous surveillance renforcée. 

 

« On doit aller vite », complète le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran. Ce dernier incite au maximum les plus de 50 ans, atteints de comorbidités, les plus de 75 ans mais aussi les soignants à se faire vacciner dès ce week-end. Et ce, y compris, avec le vaccin AstraZeneca jugé « aussi performant que le Pfizer ou le Moderna », précise le gouvernement selon qui, « les réserves n’ont plus lieu d’être »

 

De 7 millions de doses délivrées entre janvier et février dans l’Hexagone, l’exécutif souhaite monter à 22 millions durant les deux prochains mois. L’objectif étant d’avoir vacciné les deux tiers des +18 ans d’ici la fin de l’été.

 

La « stratégie de tests » subit également un coup d’accélérateur, grâce à l’arrivée des tests salivaires dans les écoles. Ils seront bientôt disponibles dans les crèches et les établissements socio-médicaux. « Au moindre doute, faites-vous tester », avertit Olivier Véran.