Le plan de relance voté ce vendredi 25 septembre en séance plénière, prévoit le recrutement d’une centaine d’apprentis, des ateliers de coaching pour les jeunes en recherche d’emploi et des bourses inédites à destination des entrepreneurs et des étudiants. 

« C’est un peu plus compliqué pour eux depuis le mois de mars, donc c’est logique que nous leur venions en aide », expose Marie-Christine Cavecchi. 

 

Lors de sa séance plénière du vendredi 25 septembre, le Conseil départemental a adopté un plan de relance de 1,4 M€ spécialement dédié aux jeunes. Ce nouveau plan vient augmenter de 39% le budget total qui leur est déjà alloué (3,6M €). Avec 41% de la population âgée de moins de 30 ans, le Val-d’Oise est le plus jeune département de France. 

 

Ce plan de relance vise deux catégories de jeunes : les moins de 26 ans les plus éloignés de l’emploi, mais également les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur âgés de 18 à 30 ans, et dont l’insertion sur le marché du travail risque d’être particulièrement difficile dans le contexte actuel. 

 

75 apprentis en plus au département

Pour leur donner un coup de pouce, le département prévoit d’abord de quadrupler le recrutement de ses jeunes apprentis. Avec un investissement de 637 000 €, le Val-d’Oise souhaite passer de 25 apprentis actuellement à une centaine chaque année. « Le plus difficile pour eux est souvent de trouver un patron, déclare Marie-Christine Cavecchi, nous souhaitons leur enlever cette difficulté ». 

 

Armand payet, conseiller départemental en charge de l’Égalité des chances et des actions éducatives et citoyennes, rappelle d’ailleurs que « le nombre de demandeurs d’emplois de moins de 25 ans a grimpé de 25% cette année ». Près de 6 000 emplois auraient déjà été supprimés sur le territoire. 

 

Les offres d’emplois seront relayées par les missions locales. Elles pourront concerner la restauration collective, le travail social, les métiers du bâtiment, de l’informatique ou encore de la voirie qui dépendent tous de la collectivité. 

 

Le Conseil départemental ne s’arrête pas là puisqu’il a débloqué une enveloppe de 217 000 € pour inciter ses partenaires à développer l’apprentissage. L’objectif est de recruter 25 nouveaux apprentis.  

 

Par ailleurs, une trentaine de places supplémentaires seront créés dans les ateliers et chantiers d’insertion pour un coût estimé à 200 000 €. Ces structures destinées aux personnes peu qualifiées ou formées sur le tard, réservent déjà 90% de leurs places aux jeunes de moins de 25 ans. 

 

Du coaching pour trouver un emploi

Le plan de relance n’oublie pas non plus les jeunes actifs tout juste sortis de leurs études. « C’est toujours difficile pour les jeunes de trouver du boulot à la rentrée, c’est encore pire avec la crise sanitaire », déplore Marie-Christine Cavecchi. 

 

Pour maximiser leurs chances d’insertion, le Conseil départemental compte investir 200 000 €, afin d’accompagner et coacher des diplômés de niveau Bac +2 à Bac +5. L’initiative s’inspire directement de programmes similaires mis en place dans les collèges du département. 

 

 

Des aides individuelles

Des bourses inédites vont aussi bientôt voir le jour. La première, d’une enveloppe de 60 000 €, est destinée à favoriser l’entrepreneuriat des jeunes de moins de 30 ans. « Pendant le confinement, nous avons remarqué une volonté grandissante d’un certain nombre de jeunes de porter des projets à fort impact environnemental ou social », exprime Armand Payet. Entre 10 et 15 lauréats, sélectionnés d’ici la fin de l’année, récolteront entre 1 000 et 8 000 €. 

 

Un fonds de 40 000 € a également été doté à CY Cergy Paris-Université et permettra de verser 400 € à 400 jeunes en difficulté financière. « Cette aide peut être utile pour acheter du matériel informatique ou encore des aides alimentaires, car tout le monde n’a pas la chance de pouvoir être soutenu par ses parents », regrette Marie-Christine Cavecchi. 

 

Pour continuer dans ce sens, le département compte notamment investir 102 000 € pour doubler les crédits du Fonds d’Aides aux Jeunes (FAJ). « Ces aides individuelles d’urgence et d’hébergement vont permettre d’augmenter le nombre d’aides sollicitées auprès des missions locales et dédiées aux besoins alimentaires, à la santé et à l’hébergement en recrudescence depuis la crise Covid-19 », a conclu l’assemblée.

 

Au sein de l’opposition de gauche, le plan de relance fait l’unanimité. Nicolas Bougeard, conseiller départemental, estime que « tout ce qui est pris n’est plus à prendre ». 

 

Celui qui est également proviseur du Lycée Van Gogh à Ermont rappelle que le cap des 100 000 chômeurs devrait être dépassé d’ici la fin d’année.

 

« Ces mesures sont donc indispensables et nous les soutenons sans réserve. On pourrait toujours regretter qu’on n’en fasse pas plus mais le temps n’est pas à la polémique inutile », conclut-il.