Le conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités a voté à l’unanimité l’arrêt provisoire des paiements à la RATP et la SNCF pour le mois de juillet, jusqu’à ce que l’État compense les pertes de recettes dues à la crise du Covid-19.

La région Île-de-France estime à 2,6 milliards les pertes de recettes en 2020 : 1,6 milliard de recettes commerciales perdues en raison de la chute de la fréquentation et un milliard de versement mobilité des entreprises. Pour l’instant, l’État a proposé de compenser seulement 425 millions d’euros. Pour renflouer les caisses d’Île-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice des transports franciliens, la présidente de la région, Valérie Pécresse, exclue de faire payer les usagers : « Il est hors de question que les voyageurs payent la facture Covid alors que dans d’autres pays, ce sont les États qui ont compensé les pertes », notamment en Allemagne.

 

Valérie Pécresse a demandé une aide exceptionnelle de l’État. « J’attends que le gouvernement se saisisse de ce sujet et que nous nous réunissions au plus vite pour discuter de cette gravissime crise des transports publics dans le pays ». Le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari a présenté la compensation de 425 millions d’euros comme « un acompte », et conteste les chiffres avancés par Valérie Pécresse. « C’est plutôt autour de 1,7 ou 1,8 milliard » a déclaré le ministre sur Public Sénat. Pour le moment, « les opérateurs vont utiliser leur trésorerie » pour assurer le bon fonctionnement des transports publics, a annoncé Valérie Pécresse.