Le sénateur val-d’oisien a interpellé le gouvernement sur ses craintes concernant un nouveau report de la mise en service de la ligne 17 qui doit desservir le Triangle de Gonesse, seule gare val-d’oisienne du projet. Son possible retard inquiète les acteurs économiques du Val-d’Oise.

« Le Val-d’Oise ne peut encore être le grand sacrifié par ce gouvernement ! », s’est alarmé sur Twitter Rachid Temal. Le sénateur socialiste du Val-d’Oise informait alors ses administrés de l’envoi d’une question écrite au gouvernement, le 23 juin dernier. En cause, l’annonce par le secrétaire d’État chargé des transports, Jean-Baptiste Djebbari, d’un nouveau report des délais d’aménagement de certaines lignes du Grand Paris Express prévues pour les JO de 2024, en raison de la crise sanitaire. 

 

Ce projet, initié en 2015, a pour objectif de créer 200 km de lignes automatiques afin de simplifier les trajets en Île-de-France sans passer par Paris. 

 

Si la ligne 17 n’a pas été directement évoquée par le gouvernement, le sénateur val-d’oisien s’inquiète des effets possibles de cette annonce sur le calendrier de réalisation de la ligne 17 dont la mise en service, initialement prévue pour 2024, a déjà été reportée à 2027. Les travaux ont par ailleurs été suspendus sur décision judiciaire, en novembre dernier.

 

La gare de Gonesse menacée

Avec l’abandon du projet d’EuropaCity, en novembre, c’est l’existence même de l’unique gare val-d’oisienne de la ligne 17 qui inquiète. La construction de la gare de Gonesse devait notamment acheminer les clients du méga complexe de commerces et de loisirs. Si le président de la République a confirmé qu’il n’y aurait « pas de changement au niveau des projets de transports », Pierre Kuchly explique qu’« il y a de gros doutes ». Le président de Chambre de commerce et d’industrie du Val-d’Oise a remis, avec les autres partenaires économiques du département, un rapport au haut-fonctionnaire Francis Rol-Tanguy, chargé par l’Etat d’une mission sur le dossier. Listant 12 projets alternatifs pour le triangle de Gonesse, dont la ZAC a été définitivement validée. Ils espèrent maintenir les aménagements de transports pour accueillir les investisseurs.

 

« On ne peut accepter les dépenses sans avoir l’infrastructure qui va avec » 

Pour Rachid Temal, la réalisation de cette ligne et sa livraison à temps est « un besoin impératif », « afin que la métropole ne s’arrête aux portes du Val-d’Oise ». Un constat partagé par le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Val-d’Oise qui affirme que « le Val-d’Oise a besoin d’infrastructures ». « Les derniers projets structurants qu’a connu le département, c’était l’aéroport de Roissy Charles De Gaulle et la ville nouvelle de Cergy », poursuit-il. Et d’ajouter « s’il n’y a pas d’infrastructures, il n’y a pas d’investissements et inversement, il n’y a pas d’infrastructures parce qu’il n’y a pas d’investissements ».

 

Le sénateur du Val-d’Oise interpelle également le gouvernement sur l’aspect financier de ce projet. Toutes les entreprises et certaines collectivités du Val-d’Oise paient une participation à la métropole du Grand Paris pour financer ces aménagements. « On ne peut accepter les dépenses sans avoir l’infrastructure qui va avec » écrit Rachid Temal pour conclure sa question.