Avec la crise de la Covid-19, Île-de-France Mobilités affiche une perte de 2,6 milliards d’euros. La conséquence pour les usagers pourrait être une augmentation de 15 à 20 euros du Passe Navigo mensuel.

Les pertes d’Île-de-France Mobilités sont « abyssales », s’est alarmée mercredi sur RTL sa présidente, Valérie Pécresse. La crise de la Covid-19 a creusé un trou de 2,6 milliards d’euros dans les comptes de l’autorité régulatrice des transports. Île-de-France Mobilités est « en cessation de paiement » selon Valérie Pécresse.

 

Pas d’emprunt possible

En cause, l’effondrement de ses deux recettes principales : une diminution d’un milliard d’euros des recettes liées au « versement mobilités » des entreprises, et une perte de 1,6 milliard d’euros de recettes voyageurs. Selon la présidente de la région, « Île-de-France Mobilités, qui est un établissement public administratif, ne peut emprunter une telle somme pour financer des dépenses de fonctionnement. Les collectivités qui la dirigent et la subventionnent à hauteur de 10%, ne disposent pas de la possibilité légale de s’endetter pour financer des dépenses de fonctionnement ».

 

Une aide de l’État ?

Alors qui va payer ? Le coût de la baisse des recettes pourrait provoquer une hausse du Passe Navigo, de 15 à 20 euros par mois, selon Valérie Pécresse, qui estime qu’il serait « totalement inconcevable et injuste, de faire payer cette ardoise liée à la crise sanitaire du Covid-19 par les voyageurs ». Face à cette situation inédite, le conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités a demandé à l’État « une compensation intégrale de ces pertes pour éviter que les transports en commun franciliens ne se retrouvent en cessation de paiement ». Une situation qui « menacerait des centaines de milliers d’emplois en France ». Pour l’instant, l’État n’a pas encore répondu à Valérie Pécresse.