Pour éviter le retour du « tout-voiture », la Fédération nationale des usagers des transports (FNAUT) estime que « l’offre doit précéder la demande ».

À deux semaines du début du déconfinement, la FNAUT précise les conditions qui lui semblent nécessaires à une relance des transports publics. Selon elle, « un retour au tout-voiture serait catastrophique ». À court terme, la Fédération d’usagers demande d’étaler le retour des usagers des transports publics. « On peut encourager la poursuite du télétravail ; étaler les heures de pointe en décalant les horaires des entreprises, administrations, crèches et établissements scolaires ; favoriser l’usage du vélo et de la marche pour les trajets courts par des aménagements de la voirie, et désaturer ainsi les transports publics ».

 

Anticiper le 11 mai

La FNAUT estime ensuite que « l’offre doit précéder la demande du public ». Pour cela, le redémarrage doit être anticipé. « Les voyageurs étant souvent captifs du transport public, et leur nombre par véhicule diminuant pour éviter leur entassement, la fréquence et l’amplitude horaire des services devront être fortement accrues et des véhicules de grande capacité introduits : bus articulés, trains longs. Plus que jamais, l’offre doit précéder la demande pour faire revenir les usagers et éviter ainsi un retour massif à l’usage de la voiture ».

 

Assurer la sécurité sanitaire

Les usagers des transports plaident également pour « une régulation des accès pour faire respecter la distanciation sociale », mais aussi pour la présence de distributeurs de gel hydro-alcoolique et une désinfection très fréquente des véhicules. « Le port obligatoire d’un masque, dès que chacun pourra en disposer, est nécessaire », souligne la FNAUT. En Île-de-France, si la distribution de gel n’est pas à l’ordre du jour, la région devrait distribuer des masques gratuitement, sur une durée limitée.