Les élus opposés à la privatisation d’Aéroport de Paris (ADP) estiment notamment que ce projet pose des questions environnementales. Ils ont déposé un dossier en vue d’un débat public sur le sujet.

Près de soixante-dix parlementaires de droite comme de gauche ont déposé le 26 novembre dernier un dossier à la commission nationale du débat publique (CNDP) portant sur le projet de privatisation d’Aéroport de Paris. Ils réclament la tenue d’un débat sur ce projet souhaité par le gouvernement dans le cadre de la loi PACTE.

 

Des questions environnementales et sanitaires

Les élus ont donc saisi la Commission nationale du débat public. Cet organisme indépendant à vocation à informer et consulter les citoyens sur des projets à forts impacts socio-économique, environnementaux ou d’aménagement du territoire.

 

« Le débat doit notamment porter sur les impacts de cette privatisation sur la santé publique, la question foncière, le nombre de rotation, le plan d’exposition au bruit ou encore les enjeux environnementaux », estime Rachid Temal, sénateur PS du Val-d’Oise. Selon l’élu, « il y a un risque, demain, que pour répondre aux seuls enjeux de rentabilité, les habitants des villes voisines de l’aéroport voient passer au-dessus de leurs têtes et de leurs maisons des centaines d’avions supplémentaires ».

 

 

Le dossier devrait être étudié entre ce début décembre et le mois de janvier prochain en vue du possible lancement d’un débat sur le sujet. Si cela aboutit, « à la fin, un compte-rendu donnera à voir ce que les gens en pensent », explique Chantal Jouanno, présidente de la CNDP à l’Agence France Presse.

 

Un référendum toujours en cours

Depuis mai 2019, un référendum d’initiative partagée (RIP), également initié par des parlementaires est en cours. Ce dispositif permit par la constitution depuis 2008, comptabilisait le 20 novembre dernier 969.000 signataires.

 

Il reste une centaine de jours à ce RIP pour atteindre 4,7 millions de signataires (soit 10 % du corps électoral) pour peut-être déclencher un référendum à l’échelle nationale. Ses initiateurs ont déjà annoncé qu’une fois le cap du million atteint, ils demanderaient à rencontrer le chef de l’État. Ce dernier s’était positionné en faveur d’une réduction du seuil de signataire de ce dispositif à 1 million, suite à la crise des gilets jaunes.