Entrée en vigueur le 1er juillet dernier, la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les axes secondaires pourrait prochainement être assouplie après l’adoption d’un amendement qui donne la possibilité aux départements de fixer la vitesse. De quoi réjouir la présidente LR du Conseil départemental, Marie-Christine Cavecchi, davantage favorable à une application au cas par cas.

Coup dur pour la mesure portée par le premier ministre, Edouard Philippe. La réduction de vitesse à 80 km/h pour « sauver des vies » sur les axes secondaires, pourrait revenir à 90 km/h, sur décision des présidents des conseils départementaux. Un amendement allant dans ce sens et déposé par les députés de la majorité présidentielle (LREM) a été adopté mercredi dernier dans le cadre du projet de loi sur les orientations des mobilités. « Il convient uniquement au président de département, de prendre une décision politique sur une telle mesure, et d’assumer une politique moins ambitieuse qu’au niveau national en matière de sécurité routière », justifiaient alors les députés.

 

Cet assouplissement intervient après des mois de critiques émanant des usagers, mais aussi des élus. Quelques semaines avant les députés, les sénateurs avaient eux aussi entrouvert la porte à un aménagement de la mesure par les préfets et les conseils départementaux tout en « déplorant la méthode précipitée retenue par le Gouvernement et le manque de concertation préalable à sa décision de limiter à 80 km/h la vitesse maximale autorisée ».

 

Un assouplissement qui pourrait être confirmé cet été

 

Le département du Val-d’Oise dont 630 kilomètres de routes sont concernés par la mesure, « se félicite que la réforme des 80 km/h, annoncée par le Gouvernement sans concertation, soit actuellement discutée, et que les élus des territoires aient été entendus », à réagit sa présidente (LR) Marie-Christine Cavecchi. Favorable à une réduction de la vitesse au cas par cas, cette dernière réclame désormais la mise en place d’une « réflexion globale menée au sein de l’Assemblée des Départements de France », afin de « se prononcer sur la base d’un dispositif définitif ». Il faudra désormais attendre quelques semaines pour connaître le sort des axes à 80 km/h, car la loi sur les mobilités doit être votée d’ici l’été.