Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner a annoncé, ce vendredi matin la mise en place de 32 quartiers de « reconquête républicaine » supplémentaires pour cette année 2019. Le Val-d’Oise en comptera deux : Louvres – Fosses et le centre-ville d’Argenteuil.

Ils devaient être 15 pour cette année mais le ministre en a dévoilé 17 de plus, soit au total 32. Parmi ces quartiers surprises, deux sont val-d’oisiens : Louvres – Fosses et le centre-ville d’Argenteuil. Ils vont venir s’ajouter aux deux autres quartiers du département déjà classés en « reconquête républicaine » depuis 2018 : Dame-Blanche (Garges-lès-Gonesse) et Lochères (Sarcelles).

 

La « reconquête républicaine » s’inscrit dans le cadre de la police de sécurité du quotidien (PSQ), nouvelle doctrine visant à rapprocher la police du terrain des populations, impulsée en 2017 par Gérard Collomb, alors ministre de l’Intérieur. Considérés comment étant sensibles, les quartiers bénéficiant de la « reconquête républicaine » se voient attribués des moyens humains supplémentaires. Contactée, la Préfecture du Val-d’Oise n’en dit pas plus à ce sujet pour le moment, mais selon les informations avancées par le ministre, 10 à 30 postes seront ajoutés par quartier. À l’échelle nationale, 2500 postes supplémentaires devraient être créés au cours de l’année.

 

 

« Content et presque confiant », Georges Mothron, maire (LR) d’Argenteuil 

Contacté, Pierre Barros, maire (PCF) de Fosses explique qu’il a « appris hier soir » cette annonce du ministre. « On nous met dans un dispositif sans avoir été concertés. […] On a des moyens cohérents avec le territoire [35 gendarmes, ndlr], si cela peut permettre de ne pas les perdre ça serait déjà bien […] si ça peut permettre des moyens supplémentaires ça serait super », réagit le maire

 

Le maire de Louvres, Jean-Marie Fossier (DVD), explique quant à lui qu’il « ne peu[t]émettre d’avis pour l’instant », car il ne connaît pas « le contenu du dispositif ».

 

« Cela faisait un bout de temps que nous demandions des capacités supplémentaires [aux 240 policiers présents sur l’arrondissement d’Argenteuil]. Nous étions déjà surpris qu’Argenteuil ne soit pas dans la première vague », explique quant à lui Georges Mothron, maire (LR) de la première ville du département. « L’intention est bonne, mais je suis comme St Thomas, j’attends de voir ce qu’il va y avoir au bout et que ce ne sera pas un effet d’annonce », ajoute le maire, qui se dit tout de même « content et presque confiant ».