Tout au long du mois de juin, les habitants de Goussainville sont invités à faire part de leurs idées pour redynamiser le quartier du Vieux-Pays, devenu quasi-désert suite à la construction de l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle.
Redonner vie aux Vieux-Pays, tel est l’objectif que se sont fixées la commune de Goussainville et la Communauté d’Agglomération Roissy Pays-de-France (CARPF). Et les habitants sont invités à participer à cette réflexion globale autour de ce quartier quasi-désert, survolé constamment par les avions. Du 1er au 23 juin, des ateliers sont organisés par la ville durant lesquels ces derniers pourront participer et apporter leurs observations et idées sur l’avenir du village.
Cette consultation publique résulte de la participation de Goussainville et de l’Agglomération à l’édition 2015 du concours Europan. Ce concours européen d’architecture et d’urbanisme promeut les architectures nouvelles et la modernisation des villes. La municipalité de l’Est du Val-d’Oise a alors proposé le site du Vieux-Pays pour sa situation particulière.
En effet, le quartier de Goussainville où vivent près de 350 personnes a des allures de ville fantôme. En raison de sa proximité avec l’aéroport Paris-Charles De Gaulle, le village subit de nombreuses contraintes et notamment celui du Plan d’Exposition au Bruit qui interdit notamment la création de nouveaux logements afin de ne pas augmenter les populations soumises aux nuisances sonores.
Un avion provenant de l’aéroport CDG survole une maison abandonnée du Vieux-Pays de Goussainville. Crédits photo : Charles Platia
Ainsi, les projets de trois équipes d’architectes, d’urbanistes et de paysagistes ont été sélectionnées pour trouver des réponses architecturales et urbaines novatrices à la situation du site du Vieux-Pays. Rassemblés au sein du collectif Hyacinthe s’imagine, en référence à la place centrale du village, les trois lauréates ont été consultés pour élaborer un projet commun avec les habitants. Ensemble, ils devront établir des réflexions sur le devenir de ce territoire en matière d’infrastructures, d’espaces publics, de nature ou encore d’activités économiques.
A la suite de cela, le collectif d’architectes sera amené à travailler sur les orientations du projet commun. Il devra également s’assurer de la viabilité économique et définir les acteurs du financement. La dernière étape consistera à étudier les procédures règlementaires et définir un calendrier de mise en œuvre.
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