A l’issue des élections sénatoriales de ce dimanche 24 septembre, les grands électeurs du 95 ont majoritairement porté leurs voix sur la liste d’Arnaud Bazin. Le président LR du conseil départemental du Val d’Oise devient sénateur, tout comme Jacqueline Eustache-Brinio (LR) et Sébastien Meurant (LR). Rachid Temal (PS) est le seul sénateur de gauche alors qu’Alain Richard (LREM) conserve son fauteuil.

Sénat

Avec trois sièges sur cinq, la Droite est la grande gagnante de ces sénatoriales.

 

Les 2 303 grands électeurs du Val d’Oise étaient appelés à élire les cinq sénateurs chargés de représenter le département. Au terme de ce scrutin qui opposait douze listes, c’est le rassemblement « Portons la voix des communes » qui a réussi la meilleure opération. Avec 666 voix, la liste d’Arnaud Bazin remporte deux sièges de sénateur. Le président LR du conseil départemental du Val d’Oise s’offre sa toute première élection au sénat. « J’avais l’envie de passer à une autre étape », a-t-il confié quelques minutes après son élection. Parmi ses principales préoccupations d’élu national, il fait de « la défense des ressources des collectivités » son cheval de bataille.

 

L’ancien maire de Persan siégera aux côtés de sa colistière Jacqueline Eustache-Brinio, maire LR de Saint-Gratien, et seule femme élue ce dimanche. Très « fière » de son arrivée au Sénat, la conseillère régionale d’Ile-de-France entend bien apporter son expérience d’élue locale. « Je suis prête à assumer cette fonction », assure celle qui a tenu à dédier son triomphe à ses habitants.

 

Sébastien Meurant gagne son pari

 

Si le succès de la liste soutenue officiellement par Les Républicains était attendu dans ce département de Droite, un autre élu de la majorité départementale a réussi son pari. Il s’agit de Sébastien Meurant, maire de Saint-Leu-la-Forêt, qui avait décidé de monter sa propre liste. Bien lui en a pris. Avec 265 voix, la tête de liste « Défendons l’avenir de nos communes pour servir la France » verra lui aussi l’hémicycle du Sénat. Très heureux de son élection, il affirme vouloir « défendre les territoires ». Le jeune élu souhaite ainsi devenir « le porte parole des communes », tout en prônant un état régalien avec « la protection des frontières » et « l’armement des polices ».

 

La Gauche recule, Alain Richard réélu

 

Avec trois élus lors de la précédente élection sénatoriale, deux socialistes et un Progressiste, la Gauche occupait la majorité des sièges de sénateur dans le Val d’Oise. Depuis dimanche, elle ne compte plus qu’un seul représentant. Il s’agit de Rachid Temal, premier secrétaire fédéral du PS 95 qui s’est félicité d’avoir obtenu le droit de siéger à Paris. « Je vais désarmais pouvoir travailler avec le député François Pupponi [unique député PS du Val d’Oise, NDLR]», a-t-il souligné suite à l’annonce des résultats. Le chef de file du PS 95 récolte 260 voix avec sa liste « Ensemble, défendons nos communes ! »

 

Les grands électeurs ont enfin maintenu leur confiance à Alain Richard, unique sénateur sortant de ce scrutin. Ancien socialiste, le maire de Saint-Ouen-l’Aumône s’impose cette fois sous les couleurs de la République en marche. Il est réélu pour six ans en récoltant 265 voix avec sa liste « Union Progressiste pour le Val-d’Oise ».

 

Le Sénat

Le Sénat compte 348 sénateurs élus pour six ans au suffrage universel indirect par environ 162 000 grands électeurs. Ils sont les représentants des collectivités territoriales. Le nombre de sénateurs élus dans chaque département dépend du nombre de ses habitants. Tous ne sont cependant pas élus en même temps. En effet, des élections sénatoriales se déroulent tous les trois ans et permettent de renouveler à chaque fois la moitié des sièges. Les circonscriptions sont divisées en deux « séries » comprenant les différents départements Français, y compris ceux d’outre-mer. Ainsi, les 178 sièges de la série 2 ont été renouvelés en septembre 2014. Ce dimanche, les 170 sièges de la série 1, dont fait partie le Val d’Oise, étaient remis en jeu. Tout comme les députés, les sénateurs ont pour mission d’examiner les projets de lois. Leur désaccord avec l’Assemblée Nationale peut cependant entraîner la modification des textes.

 

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