L’émission « Quotidien » sur TMC a révélé ce mardi le témoignage du chef d’équipe des pompiers lors de son audition le 2 août dernier devant l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN). Selon lui, les gendarmes ont cru qu’Adama Traoré simulait, avant que le pompier ne constate que le jeune homme ne respirait plus.

Les gendarmes ont bouclé le quartier de Boyenval à Beaumont-sur-Oise

Pendant plusieurs jours après le décès d’Adama Traoré, des violences ont eu lieu à Beaumont-sur-Oise et Persan.

Deux mois quasiment jour pour jour après la mort d’Adama Traoré à Beaumont-sur-Oise lors d’une interpellation, ce témoignage révélé par l’émission « Quotidien » sur TMC remet en cause la défense des gendarmes. Lors de cette audition le pompier déclare : « Un gendarme m’a indiqué que la victime simulait et que c’était quelqu’un de violent. Quand j’arrive autour de lui, il y a du monde mais personne ne s’en occupe. La victime se trouve sur le ventre,  face contre terre.« 

Le pompier, fort d’une expérience d’une trentaine d’années selon le journaliste de l’émission, ajoute : « Je demande à un gendarme de faire retirer les menottes de la victime qui sont toujours placées sur les poignets, mais dans le dos. Ce gendarme me répète que cet individu simule. Je constate que cet individu n’a plus de ventilation.« 

L’homme est interrogé par les enquêteurs : « Les gendarmes indiquent qu’ils l’ont placé en PLS (position latérale de sécurité). Constatez-vous ce placement ? » La réponse du pompier est sans équivoque :  « Moi quand j’arrive il n’est pas en PLS. Il est face contre terre. »

Ces révélations interviennent alors que la famille d’Adama Traoré continue de demander que la lumière soit faite sur les circonstances du décès du jeune homme. Elle a déposé deux plaintes, dont une pour coups et blessures ayant entraîné la mort.