Entre le 5 et le 17 février, L’Orange Bleue d’Eaubonne poursuit son programme  culturel avec quatre nouveaux spectacles. Le 5 février : « Nos limites » (danse hip hop) ; le 9 février : « Z’avez pas vu Mirza » (chanson française) ; le 13 février : « Les Fourberies de Scapin » (théâtre de marionnettes) et le 17 février : « Seule dans ma peau d’âne » (théâtre).


Nos limites

Associée au mouvement hip hop depuis ses débuts,
la compagnie Alexandra N’Possee a développé un style bien à elle
sous l’impulsion de ses deux chorégraphes fondateurs, Martine Jaussen
et Abdennour Belalit. « Nos limites », sa dixième création est une
surprenante pièce chorégraphique pour six danseurs. Des danseurs
en cage et se heurtant à ces barreaux qui matérialisent les limites
auxquelles chacun d’entre nous est confronté par la vie en société.
En duo, en trio ou tous ensemble, quelle attitude adopter par rapport
à cette réalité ? « Nos limites » ne prétend pas répondre mais seulement
illustrer ce double thème de l’enfermement et de la liberté. A voir pour 
la gestuelle souple, saccadée, lente ou rapide de ses danseurs,
leurs prouesses physiques, leur défi à la pesanteur, sa musique expressive et son superbe éclairage. 

« Nos limites » : vendredi 5 février, 20 h 30. Tarifs : 11,50 € et 13,50 €.
Réservation des billets à L’Orange Bleue, 01 34 27 71 20 ou lorangebleue@eaubonne.fr.

 Z’avez pas vu Mirza ?
 
Registre très différent le 9 février avec cette fois la chanson française et
un titre emprunté à Nino Ferrer, « Z’avez pas vu Mirza ?», pour un spectacle,
créé par le Conservatoire à rayonnement communal (CRC) et d’abord destiné à mettre
en contact les enfants d’Eaubonne avec des chansons humoristiques récentes. Dix textes, signés notamment Bobby Lapointe, Boris Vian, Les frères Jacques, Henri Salvador ou Nino Ferrer, ont été retenus pour ce faire et une compagnie professionnelle d’Ecouen, « Le Théâtre de la Vallée » a sensibilisé au travail théâtral et scénique les enfants qui participeront au spectacle.Depuis septembre, les quarante élèves des chœurs du Conservatoire, âgés de 10 à 14 ans, répètent sous la direction d’Ysabel Dornier, chef de chœur. Depuis novembre, cinquante enfants de CM1 et CM2 de l’école Jean-Jacques Rousseau font de même avec Sonia Olejnik, intervenante musicale en milieu scolaire. Tous bénéficient des conseils de Gérold Schumann, du Théâtre de la Vallée, qui met en scène le concert. Cette formation artistique globale permettra aux petits chanteurs de se produire en compagnie de Virginie Soumoy-Cambon au piano et de deux jazzmen réputés : Manuel Denizet, à la batterie, et Jean-Luc Ponthieux à la contrebasse.

« Z’avez pas vu Mirza » : mardi 9 février, 20 h 30. Entrée libre sur réservation à L’Orange Bleue au 01 34 27 71 20.


Les Fourberies de Scapin

Jean Sclavis réalise un vrai tour de force avec son interprétation des « Fourberies de Scapin ». Certes, il a réduit et concentré la pièce de Molière mais uniquement pour la bonne cause. Seul en scène, le comédien se livre à une rare performance d’acteur puisque, tout en incarnant Scapin, il manipule aussi huit grandes marionnettes de taille presque humaine et qui sont les autres  personnages de la pièce. A lui de faire vivre ces créatures nées des mains d’Emilie Valantin dont le savoir-faire en la matière a même conquis la Comédie-Française. A l’ombre du Vésuve, sur fond de décor napolitain, les personnages, costumés s’animent et mêlent les fils de leurs destinées sous les yeux et avec la participation d’un Scapin manipulateur et solitaire. Une lecture neuve des « Fourberies » qui recourt aussi à la musique de Lully et à la tessiture de ténor de Jean Sclavis qui sait également chanter.

« Les Fourberies de Scapin » : samedi 13 février, 20 h 30. Tarifs : 11,50 € et 13,50 €.  Réservation des billets à L’Orange Bleue, 01 34 27 71 20 ou lorangebleue@eaubonne.fr.

Seule dans ma peau d’âne

Inspiré de Charles Perrault, « Seule dans ma peau d’âne », nominé dans la catégorie  « Meilleur spectacle jeune public » lors des Molières 2008, est autant un classique  qu’une oeuvre d’aujourd’hui, puisque réécrit et mis en scène par Estelle Savasta à partir  du fameux conte. Chacun connaît l’histoire de Peau d’âne, fille de roi et de reine, privée de sa mère par la mort, chassée de la cour par son père, puis convoitée par celui-ci pour
sa grande beauté et finalement obligée de fuir au fond des bois sous la peau d’un âne.  Mais ce que l’on sait moins, c’est la valeur symbolique de cette peau sous laquelle la jeune fille se transforme. « Toute seule pour apprendre à devenir grande, à apprendre qu’un jour il n’y a plus de maman, à apprendre la douleur, la mort aussi. Et puis l’amour. Toute seule avec les questions auxquelles on se cogne tous jusqu’à la fin » comme le dit Estelle Savasta.  L’itinéraire de Peau d’âne, c’est en effet cela : sous les dehors du conte, l’histoire de la mue qui nous mène de l’enfance à l’âge adulte et que Camille Forgerit, seule en scène, interprète magnifiquement. Peu de décor, juste quelques robes suspendues, et pas davantage de paroles.Juste une remarquable bande-son qui nous restitue les bruits de la vie, un texte poignant dit  avec douceur par une voix off et les gestes de la comédienne en robe blanche, en harmonie avec tout le reste. Une introduction au rêve, tout en pas de danse et en lumière, et qui ne manquera pas de plaire aux enfants comme aux grands-parents.

« Seule dans ma peau d’âne », mercredi 17 février, 15 h.
A partir de 8 ans. Tarifs : 9,50 € et 11,50 €.
Réservation des billets à L’Orange Bleue, 01 34 27 71 20
ou lorangebleue@eaubonne.fr.