Voilà un cadeau de Noël dont se serait bien passé le personnel médical de la clinique privée de Soisy-sous-Montmorency. À la veille des fêtes de fin d’année, les salariés apprenaient que la polyclinique du lac d’Enghien, propriété du groupe américain Capio qui lui-même avait racheté l’établissement quelques mois auparavant, était vendue à la clinique Girardin à Enghien. Licenciements à venir.

Aucune précision n’a encore été donnée quant à l’avenir de l’établissement, mais la fermeture est plus que probable. Sur la cinquantaine d’employés qui y travaillaient jusqu’alors, ils ne sont plus qu’une dizaine à assurer le service aujourd’hui. Les autres salariés ne savent pas encore de quoi leur avenir sera fait. Malheureusement, la nouvelle direction a annoncé aux représentants du personnel qu’il faudrait peut-être s’attendre à des licenciements. Marie Neron-Rousset, directrice de la clinique Girardin, assure toutefois que « dans la mesure du possible, si licenciements il y a, ce sera le moins possible. »
 
Mardi 16 janvier au soir, une réunion s’est tenue entre le personnel de la polyclinique et leur nouvelle direction. « Il n’en est rien ressorti », confie Malika Cherif, secrétaire médicale. « Nous n’avons pas eu les réponses à nos questions, mais une autre réunion est prévue la semaine prochaine (NDRL : cette semaine). » Assurer la prise en charge de chaque patient De nombreuses interrogations subsistent du côté du personnel. Pourquoi le groupe Capio a décidé de vendre l’établissement quelques mois seulement après l’avoir racheté ? La clinique Girardin pourra-t-elle assurer l’avenir de la polyclinique ? Qu’en sera-t-il pour les patients, notamment au niveau des accouchements ? « Les patients s’inquiètent quant à savoir comment cela va se passer à l’avenir, notamment les femmes enceintes qui ne savent pas comment elles vont être prises en charge dans la nouvelle clinique », raconte Marika Cherif. Il est vrai que la question demeure de savoir comment la clinique Girardin va gérer l’arrivée de ces nouveaux patients. Marie Neron-Rousset apporte quelques réponses : « Nous allons assurer la prise en charge de chaque patient, notamment les femmes enceintes. Si nous travaillons ensemble, tout se passera bien. Il faut juste qu’il y ait un passage d’informations correcte et cohérent. » En terme de capacité d’accueil, la directrice de la clinique Girardin assure qu’il y a « suffisamment de places. De plus, s’il le faut, nous avons la possibilité géographique de nous développer. »
 
Les riverains risquent en tout cas de regretter cet établissement. Située à Soisy-sous-Montmorency sur la rive ouest du lac d’Enghien-les-Bains, la polyclinique était un établissement à taille humaine permettant des rapports plus chaleureux entre les patients et le personnel : « Il y avait une ambiance familiale, nous avions des rapports plus personnels avec les patients, une approche différente des grands hôpitaux », regrette déjà Malika Cherif.
 
Thomas HOFFMANN