L’Île de loisirs de Cergy-Pontoise accueille une trentaine de réfugiés ukrainiens et doit en assumer la charge, évaluée à 5 000 euros par semaine. Une situation que déplore son président, Thibault Humbert, qui demande un soutien financier de l’État comme en 2015, pour la prise en charge des réfugiés syriens.

Un soutien venant de l’État. C’est ce que réclame Thibault Humbert, président de l’Île de Loisirs de Cergy-Pontoise. L’établissement qui dispose d’un centre de séjour de 153 lits y prend en charge depuis 3 semaines, 21 enfants et 12 femmes ayant dû fuir l’Ukraine, suite à l’invasion russe.

 

Au début du conflit, le président de l’Île de loisirs explique avoir prévenu les la préfecture du Val-d’Oise de son souhait d’accueillir des réfugiés, comme cela avait pu être fait en 2015, au moment de la guerre en Syrie. « On m’avait répondu : pas de souci, monsieur Humbert et après coup, je m’aperçois qu’il y a un souci », explique Thibault Humbert.

 

Un déficit de 1,8M€ en 2021

Et pour cause, l’établissement doit en assumer seul le coût, estimé à 5 000 euros par semaine. « Lors de l’arrivée des réfugiés syriens, l’Île de loisirs percevait 25 euros par jour et par personne. Cette fois, la préfecture considère que l’accueil des déplacés ukrainiens relève d’une initiative privée », regrette Thibault Humbert.


Une situation d’autant plus pénalisante pour l’établissement, déjà victime d’une saison 2021 difficile en raison d’une baisse de fréquentation de 40%, et d’un trou dans la caisse de 1,8 M€. Et des manques à gagner pourraient s’ajouter. « Nous avions des contrats prévus d’hébergement avec différentes écoles et associations durant notre période estivale », explique le président. Avant d’ajouter que « leur remise en cause, peut se comprendre […] mais il faut que tout le monde contribue à cet accueil y compris l’Etat », explique Thibault Humbert.

 

Sollicités sur ce sujet, les services de l’État n’ont à ce jour pas fait suite à notre sollicitation.