Après avoir démissionné du ministère de l’Éducation nationale, l’ex-secrétaire d’État a déposé plainte le 11 mars dernier pour dénonciation calomnieuse, suite à des accusations de harcèlement dont son ancien cabinet fait l’objet.

L’élue val-d’oisienne l’avait sous-entendu sur ses réseaux sociaux le 7 mars, après avoir annoncé sa démission du gouvernement. « Désormais libre, je vais me défendre et répondre à ces attaques d’une violence inouïe », avait-elle alors twitté. Une semaine plus tard, vendredi dernier, Nathalie Elimas a finalement déposé plainte au commissariat d’Enghien-les-Bains pour « dénonciation calomnieuse », afin de « rétablir son honneur ».
 
Et pour cause, au mois de janvier, des sources anonymes ont révélé à l’AFP que son cabinet était visé par une enquête administrative de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR). Celles-ci avaient indiqué que l’ancienne adjointe au maire de Margency se voyait reprocher des faits de « harcèlement » et même de « maltraitance » sur des collaborateurs. Une affaire qui a fait du bruit, au grand dam de Nathalie Elimas qui dit avoir été « salie par des médias qui relaient des informations sans vérifier et par des personnes qui utilisent injustement le couvert de l’anonymat pour [la]calomnier ».
 

Nathalie Elimas veut briguer un second mandat de député

Niant farouchement les accusations dont elle fait l’objet, l’ex-secrétaire d’État chargée de l’éducation prioritaire considère que lorsqu’un individu « prétend être victime de harcèlement, normalement il dépose une plainte ». Or, d’après ses dires, personne ne l’aurait fait. « Il y en aura une qui portera plainte, ce sera moi ! », tempête la démocrate. Selon cette dernière, le rapport de l’enquête administrative a été rédigé « à charge » et n’a pas pris en compte sa demande d’être auditionnée pour « apporter de la contradiction ». « La présomption d’innocence veut dire quelque chose », ajoute Nathalie Elimas.
 
Ces accusations ne l’empêchent pas de préparer son avenir. Le 6 avril prochain, l’élue va retrouver son siège à l’Assemblée nationale, gardé depuis plus d’un an par son binôme David Corceiro. Gardant les couleurs du mouvement démocrate, elle annonce aussi se porter candidate à sa succession sur la sixième circonscription (Enghien-les-Bains, Saint-Gratien, Sannois, Soisy-sous-Montmorency), lors des élections législatives au mois de juin. Alors que les socialistes et les républicains ont déjà investi leurs candidats, la majorité En Marche ne le fera qu’après l’élection présidentielle.