Après Argenteuil, Goussainville, Garges-lès-Gonesse, Sarcelles et Villiers-le-Bel, Cergy décroche ce label qui finance des actions visant à réduire les inégalités éducatives. Une fierté pour l’édile (PS) Jean-Paul Jeandon qui dit faire de l’éducation, une « priorité de [son]mandat ».

9 500 jeunes Cergyssois vont en bénéficier. L’ex ville nouvelle est récemment entrée dans le dispositif « Cité éducative ». Mis en place dès 2019 par l’État, ce label vise à réduire les inégalités de destin des jeunes de 0 à 25 ans, en accompagnant leur parcours éducatif et leur insertion professionnelle. Grâce à une aide financière gouvernementale, l’idée est de faire des quartiers défavorisés de la ville des lieux de « réussite républicaine », souligne le ministère de l’Éducation nationale, 126 communes dans l’hexagone en étant aujourd’hui bénéficiaire.
 
À ce titre, Cergy va percevoir une enveloppe de 810 000 € sur trois ans qui profitera à 49 écoles primaires, cinq collèges et trois lycées, avec un « accent particulier mis sur les quartiers prioritaires », communique la municipalité. « C’est un accompagnement de l’État qui va permettre de multiplier nos projets », se réjouit le maire (PS), Jean-Paul Jeandon, qui ajoute que « la réussite éducative est une priorité de [son]mandat ». Et c’est en développant l’accès au soutien scolaire que ce dernier compte y parvenir, aussi bien dans l’enceinte de l’école qu’en dehors. Deux nouveaux clubs vont ainsi être inaugurés pour aider les élèves de CP dans la lecture.
 

Renforcer les liens avec les familles des élèves

Les actions éducatives déjà existantes vont par ailleurs être « intensifiées ». Par exemple, plus de stagiaires de 3e seront accueillis au sein des services municipaux. « En venant d’un quartier défavorisé, c’est extrêmement difficile de trouver un stage donc les accueillir leur permettrait d’avoir une ouverture à laquelle ils n’ont pas forcément accès », justifie l’élu. Il évoque aussi l’accueil des jeunes temporairement exclus de leur établissement dans des lieux comme la ferme d’Écancourt ou au sein de la police municipale. Une initiative qui sera désormais financée grâce au label.
 
Pour développer de nouvelles actions éducatives, un poste pour la coordination du label doit être créé au sein de la municipalité. Celui-ci aura notamment pour fonction de mettre en lien les équipes enseignantes, les parents d’élèves et les associations afin de créer « une sorte d’écosystème éducatif avec les enfants au cœur du dispositif », explique Jean-Paul Jeandon. Harmoniser les relations avec la famille de l’élève sera au cœur du projet car « le jeune ne vit pas dans un monde à part et évolue dans un cadre familial que l’on doit sensibiliser à la réussite scolaire. »
 
« Heureux et fier » que la ville ait reçu ce label, celui qui est aussi président de l’agglomération Cergy-Pontoise y voit là, « une reconnaissance de la qualité [du]travail existant et des projets à venir ». Cinq autres villes val-d’oisiennes (Argenteuil, Goussainville, Garges-lès-Gonesse, Sarcelles et Villiers-le-Bel) en sont déjà bénéficiaires, celui-ci étant devenu « quasiment indispensable » pour la commune de Villiers-le-Bel, confiait le maire Jean-Louis Marsac (DVG) en décembre dernier. Et pour cause, grâce à ce fonds gouvernemental, la ville a pu acquérir 80 tablettes pour assurer les cours en distanciel, et permettre la mise en place d’un petit-déjeuner à tous les élèves des écoles primaires.