Le député de la 8e circonscription, ex-socialiste parti siéger au sein du groupe MoDem en cours de mandat, est prêt à repartir pour un quatrième mandat à l’Assemblée Nationale sous les couleurs de la majorité présidentielle.

Si en 2017, alors qu’il briguait un troisième mandat en tant que député de la 8e circonscription du Val-d’Oise, François Pupponi avait refusé l’investiture En Marche, cinq plus tard, beaucoup de choses ont changé au point que l’ex-socialiste la convoite. « Je suis membre de la majorité présidentielle, j’ai donc demandé l’investiture », explique l’ancien maire de Sarcelles battu en 2020 par son ancien adjoint Patrick Haddad. Confiant, il va devoir attendre mai 2022, après les présidentielles, pour obtenir sa désignation officielle sous la bannière « Ensemble citoyens », la maison commune créée pour rassembler les partis de la majorité présidentielle (LREM), le MoDem, Agir et Horizons)

 

Seul député socialiste val-d’oisien réélu en 2017 et le seul n’ayant pas d’adversaire LREM, François Pupponi finit par quitter le parti, dont il est membre depuis 1981, un an plus tard. Dans un premier temps, il part siéger dans le nouveau groupe parlementaire d’opposition « Libertés et Territoires ». En désaccord avec ses acolytes, le député de la 8e circonscription (Garges-lès-Gonesse Est, Garges-lès-Gonesse Ouest, Sarcelles Nord-Est, Villiers-le-Bel), finit par rejoindre les rangs de la majorité en 2020, au sein du groupe MoDem.

 

« C’est un bilan que j’assure complètement »

Depuis, l’ex-socialiste semble se sentir à sa place. « J’ai obtenu tout ce que j’avais du mal à obtenir quand j’étais dans l’opposition au PS », lance celui qui affirme être « relativement influent » au sein de la majorité. « Il y a un bilan exceptionnel dans les quartiers. La rénovation urbaine à Garges, Sarcelles, Arnouville, le plan pour le Val-d’Oise, le dédoublement des classes, les emplois francs. C’est un bilan que j’assure complètement, se targue le député. Je rencontre tous les jours des commerçants qui me disent que sans le gouvernement et son « quoiqu’il en coûte », ils auraient mis la clé sous la porte. Que mes adversaires me disent quels reproches font-il à la majorité sur la politique menée au sein de ces quartiers ».

 

S’il est bien investi, François Pupponi fera face à Carlos Da Silva. Le parti socialiste a choisi le directeur de cabinet du premier secrétaire Olivier Faure, ex-bras droit de Manuel Valls et ancien député de l’Essonne pour tenter de détrôner le député installé au palais Bourbon depuis 2007. Un choix curieux selon François Pupponi, « puisqu’il y a deux ans, Carlos Da Silva annonçait quitter la politique ».