Rassemblée ce vendredi matin devant le conseil départemental, une trentaine d’agents publics a manifesté, répondant à l’appel de la CGT. Ils dénoncent la réorganisation des différents services et le manque de revalorisation salariale suite à la hausse du temps de travail prévue en janvier. La présidente, Marie-Christine Cavecchi, parle d’un dialogue inexistant avec le syndicat.

La séance de l’assemblée départementale du Val-d’Oise a commencé avec près de deux heures de retard. Ce vendredi 26 novembre, le syndicat CGT a posé un piquet de grève devant les grilles de la collectivité pour manifester son « ras-le-bol », selon les mots d’Isabelle Joseleau, secrétaire cégétiste. Les récentes orientations décidées par la mandature élue au printemps dernier, ainsi que l’arrivée du nouveau directeur général des services (DGS), Franck-Olivier Lachaud, sont mises en cause par les partenaires sociaux.
 
Courant octobre, le département a présenté de nouvelles mesures qui réorganisent l’organigramme de ses services. « Des fonctions de directeurs vont être supprimées ou fusionnées, impactant les agents car les différents services vont être réorganisés. Cela pose aussi des problèmes de mal-être », regrette Isabelle Joseleau. Au cours de cette même réunion, les syndicats ont appris que le temps de travail du personnel allait être revu à la hausse. Si cet allongement est inévitable pour les agents de la fonction publique des collectivités territoriales qui doivent tous passer à 1607 heures annuelles à partir de janvier 2022 sur décision gouvernementale, la déléguée syndicale dénonce des délais « trop stricts » pour négocier.
 

Des revalorisations de salaires jugés « minimes »

« Le dialogue social ne fonctionne quasiment plus. Ce n’est plus possible de travailler comme ça », surenchérit la secrétaire. En réponse, la présidente (LR) du département, Marie-Christine Cavecchi, déplore la politique de la « chaise vide » menée par la CGT depuis le mois de septembre. « Il y a eu des sessions de travail pour présenter des nouvelles mesures et proposer, entre autres, une valorisation de leur régime indemnitaire. Mais la CGT n’était pas là pour en discuter », blâme l’élue de droite qui indique que des temps de compensation ont été prévus pour pallier aux réajustements du temps de travail.
 
Ces revalorisations salariales restent « minimes » aux yeux des cégétistes. Ce n’est plus acceptable pour ces derniers qui en profitent pour mettre en exergue d’autres problèmes, tels que le manque de reconnaissance des travailleurs médico-sociaux, le nombre de postes vacants dans le département, ainsi qu’une fuite des agents vers d’autres collectivités. Les conditions de travail font aussi partie des revendications des partenaires sociaux qui dénoncent le danger que vont encourir les agents de la route cet hiver. « Il n’y aura plus qu’un seul agent par saleur [camion pour saler les routes enneigées, NDLR], ce qui pose des problèmes de sécurité », souffle Isabelle Joseleau.
 
Suite à cette manifestation, une délégation d’agents publics, syndiqués et non syndiqués, ont été reçus le matin même par Marie-Christine Cavecchi, Muriel Scolan, vice-présidente déléguée au personnel et Franck-Olivier Lachaud (DGS). « Ils ont pris le temps de nous écouter », se réjouit la secrétaire de la CGT. Une réunion de travail avec les autres organisations syndicales a été planifiée pour le lundi 29 novembre prochain.